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Le bien-être animal à la ferme

S’il y a un sujet qui ne laisse personne indifférent, c’est bien celui du bien-être animal. Les producteurs qui choisissent le secteur animalier ont aussi à cœur le bien-être de leurs troupeaux et les soignent au quotidien avec bienveillance. Voilà pourquoi au fil des ans, les éleveurs se sont dotés de codes de pratiques et ne cessent d’améliorer les conditions d’élevage en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques.

Des éleveurs qui ont à cœur le bien-être de leurs animaux

  • Les éleveurs du Québec veillent chaque jour au bien-être de leurs animaux, en leur procurant tous les soins nécessaires à leur bon développement. Ils ont tout avantage à prendre grand soin de leurs animaux puisque ceux-ci représentent le fondement de leur production, de leur gagne pain! Ainsi, quotidiennement, ils s’assurent de leur offrir :
    • une alimentation saine, en quantité suffisante, et adaptée à leur stade de croissance;
    • un accès à de l’eau fraîche et de bonne qualité;
    • des soins de santé adéquats, misant sur une approche préventive et curative;
    • un environnement adapté au type d’élevage (basé sur l’évolution des connaissances scientifiques), et qui tient compte de nos conditions climatiques.
  • Les éleveurs travaillent constamment à l’amélioration des soins offerts aux animaux sur la base d’informations scientifiques nouvelles et vérifiées. Ils investissent aussi dans des programmes de recherche sur le comportement animal pour mieux comprendre ce dont le bétail et les volailles ont besoin.
  • Les éleveurs du Québec et leurs employés font aussi tout en leur pouvoir pour éviter souffrance et stress aux animaux qui sont sous leur responsabilité. Si parfois des images-chocs montrant des scènes navrantes d’animaux élevés dans des conditions déplorables circulent dans les médias sociaux, elles ne représentent aucunement la réalité d’élevage au Québec. Il est important de toujours vérifier la source et la provenance de ces images.
  • Alors que la consommation de viande est une composante importante de l’évolution depuis 2,3 millions d’années This link will open in a new window et fait partie intégrante de la culture culinaire de plusieurs populations, les producteurs déploient tous les efforts nécessaires afin de nourrir le monde et d’élever leurs animaux dans les meilleures conditions possible.

Les cinq libertés fondamentales des animaux universellement reconnues

  • Ici comme ailleurs, la plupart des lois portant sur le bien-être animal, tout comme les codes de pratiques élaborées par les comités d’éleveurs qui participent au développement des codes du Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage (CNSAE), se basent sur les cinq libertés fondamentales des animaux universellement reconnues.
  • Le bien-être animal This link will open in a new window « désigne l’état physique et mental d’un animal en relation avec les conditions dans lesquelles il vit et meurt ». Il est jugé satisfaisant si les cinq critères suivants sont réunis :
  1. Absence de faim, de soif et de malnutrition;
  2. Absence de peur et de détresse;
  3. Absence de stress physique et thermique;
  4. Absence de douleur, de lésions et de maladies;
  5. Possibilité pour l’animal d’exprimer les comportements normaux de son espèce.
  • De façon générale, la loi définit comme maltraitance ou cruauté animale, tout acte visant à faire du mal que ce soit sous forme active (par le biais d’armes, de coups, de blessures) ou sous forme passive (négligence). De mauvaises conditions de vie et, un état sanitaire qui laisse à désirer sont aussi considérés comme de la cruauté animale.
  • Les actes de cruauté envers les animaux sont inacceptables et ne doivent, en aucun cas, être tolérés. Il existe des lois pour traiter de tels cas et elles se doivent d’être appliquées.

Un cadre réglementaire rigoureux qui évolue au fil des ans

  • Les agriculteurs, tout comme les propriétaires d’animaux de compagnie, sont tenus de respecter certaines lois relatives au traitement des animaux. Les lois, la réglementation en place et les bonnes pratiques reconnues appliquent le principe de tolérance zéro en matière d’abus et de souffrance animale. Les agronomes et les vétérinaires ont l’obligation de dénoncer les abus dont ils ont connaissance et de les signaler au ministère de l’Agriculture.
  • Au niveau fédéral, la Loi sur la santé des animaux régit strictement les conditions de transport, tandis que l’abattage est soumis à la Loi sur l’inspection des viandes. Tout ce qui touche la cruauté envers les animaux est l’affaire du Code criminel.
  • Au Québec, depuis décembre 2015, la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal détermine les obligations auxquelles les propriétaires d’animaux doivent se conformer afin d’assurer les soins propres à leurs impératifs biologiques et garantir leur sécurité et leur bien-être tout au long de leur vie. Il s’adresse autant aux propriétaires d’animaux de compagnie, qu’aux producteurs agricoles.

Les obligations de soins et les actes interdits

  • En vertu de la nouvelle législation provinciale, le propriétaire ou la personne ayant la garde d’un animal doit s’assurer que le bien-être, ou la sécurité de l’animal n’est pas compromis et qu’en tout temps, l’animal doit :
    • avoir accès à une quantité suffisante d’eau et de nourriture de qualité convenable;
    • être dans un lieu salubre, propre, convenable, suffisamment espacé et éclairé pour se mouvoir;
    • être protégé contre la chaleur ou le froid excessifs;
    • être transporté convenablement dans un véhicule approprié;
    • recevoir les soins nécessaires lorsqu’il est blessé, malade ou souffrant;
    • n’être soumis à aucun abus ou mauvais traitement pouvant affecter sa santé.
  • La Loi interdit à quiconque de causer de la détresse à un animal soit à la suite d’un traitement inapproprié ou par omission d’un traitement requis (exemple un traitement qui occasionnerait chez l’animal des lésions graves, des douleurs aiguës ou de l’anxiété). En cas d’infraction, des peines et des amendes sont prévus.

Pour en savoir plus : Guide d’application de la loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal, MAPAQ This link will open in a new window

Des codes de bonnes pratiques uniques au monde

  • La plupart des associations nationales d’éleveurs ont développé des codes de bonnes pratiques en collaboration avec le Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage (CNSAE).
  • Ces codes, propres à chaque espèce, contiennent les lignes directrices pour les soins et la manipulation des animaux ainsi que les pratiques recommandées en matière de logement, d’alimentation, de santé, de transport, d’euthanasie, etc.
  • Ils tiennent compte du comportement naturel de l’animal, de l’évolution de la recherche scientifique, de l’expertise des vétérinaires, des lignes directrices nationales et provinciales et de l’expérience vécue à la ferme. Ils sont mis à jour périodiquement.
  • L’approche du CNSAE est unique au monde, car elle rassemble l’ensemble des acteurs de la filière (association d’éleveurs, vétérinaires) incluant les groupes de protection des animaux. Les consommateurs peuvent aussi faire valoir leur opinion lors de consultation publique sur les codes. Cette approche bénéficie d’une crédibilité importante sur les scènes nationale et internationale.
  • Bien que les codes de pratiques n’aient pas force de loi, ils sont devenus au fil du temps des outils de travail et de référence incontournables pour les éleveurs. 
  • Dans bien des secteurs d’élevage, les producteurs ont mis la barre encore plus haut que ce qui est prescrit par la Loi et les codes de pratiques, notamment en mettant en place des programmes obligatoires d’assurance qualité et de certification en matière de bien-être animal. Ces programmes, souvent basés sur les codes de pratique du CNSAE, sont appliqués et audités à la ferme.

En voici un survol :

Les Éleveurs de porcs du Québec

Programme Bien-être animal BEA mc | PorcBIEN-ÊTRE This link will open in a new window

  • Élaboré par le Conseil canadien du porc, obligatoire depuis 2012
  • Validation complète des installations aux trois ans par un vétérinaire ou un agronome (visite des lieux) et validation partielle les deux années suivantes
  • Inclut un protocole obligatoire de gestion de la douleur lors de la castration et de la taille des queues des porcs
  • Remplacé en 2019 par PorcBIEN-ÊTRE, pour refléter les nouvelles exigences du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des porcs

Code de pratiques pour le soin et la manipulation des porcs au Canada (2014) This link will open in a new window
Début de l’examen quinquennal en 2019

Les Producteurs de lait du Québec

Programme proAction This link will open in a new window

  • Élaboré par Les Producteurs laitiers du Canada et obligatoire (volet sur le BEA en vigueur depuis 2017)
  • Installations validées tous les deux ans par des agents de validation (visite des lieux)

Pour en savoir plus : Bien-être animal : Pour l’amour des vaches This link will open in a new window

Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers (2009) This link will open in a new window
En cours de révision

Les Producteurs de bovins du Québec (bovins de boucherie, veaux de grains et veaux de lait)

Programme bœuf durable, VBP+ This link will open in a new window

  • Élaboré par les Éleveurs de bœufs canadiens (programme volontaire)
  • S’applique aux fermes de bouvillons d’abattage et de veaux d’embouche
  • Reconnu par la Table ronde canadienne sur le développement du bœuf durable
  • Volet sur le BEA inclus depuis 2016
  • Certification par des tiers aux 5 ans, avec visite à la ferme
  • 36 % de la production de bouvillons du Québec est certifiée et ce taux est en forte hausse
  • Engagement de McDonald’s de s’approvisionner en bœuf durable

Programme Veaux de grain du Québec certifié This link will open in a new window

  • Élaboré par les Producteurs de bovins du Québec, obligatoire depuis 2003
  • Inspection de certification à la ferme par des auditeurs
  • Actuellement, 60 % des fermes sont certifiées et 100 % le seront d’ici 2020

Règlement sur le logement des veaux de lait du Québec This link will open in a new window

  • Depuis le 31 décembre 2018, les producteurs sont tenus d’élever leurs veaux en logement collectif

Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins de boucherie (2013) This link will open in a new window

Code de pratiques pour le soin et la manipulation des veaux lourds (2017) This link will open in a new window

Les Éleveurs de volailles du Québec
Fédération des producteurs d’œufs du Québec

Programme de soins des animaux This link will open in a new window

  • Élaboré par les Producteurs d’œufs du Canada
  • En vigueur et obligatoire au Québec depuis 2017
  • Une mise à jour entrera en vigueur d’ici 2021
  • À compter du 1er mai 2019, les producteurs seront audités une année sur deux par les inspecteurs des Producteurs d’œufs du Canada et une année sur trois par une tierce partie

Code de pratiques pour le soin et la manipulation des poulettes et des pondeuses (2017) This link will open in a new window

Les Producteurs d’œufs d’incubation du Québec

Programme de soins aux animaux This link will open in a new window

  • Élaboré par les Producteurs d’œufs d’incubation* du Canada
  • En vigueur depuis le 1er juin 2019, obligatoire d’ici 2021
  • Les audits à la ferme effectués par une tierce partie ont débuté en juin 2019, avec une période d’implantation de deux ans

Code de pratiques pour le soin et la manipulation des œufs d’incubation, des reproducteurs, des poulets et des dindons (2016) This link will open in a new window

*œufs destinés d’une part, à la production de poulet à chair (type chair) et d’autre part, à la production de pondeuses d’œufs (type ponte).

Des pratiques qui évoluent

  • Les temps changent, tout comme les façons d’élever les animaux. Les conditions d’élevage s’adaptent à la société ainsi qu’aux attentes des consommateurs. Les pratiques actuelles sont fondées sur un équilibre entre les besoins des animaux, une alimentation saine, ainsi que sur des réalités environnementales et économiques.
  • Il faut encourager ces bonnes pratiques qui évoluent au même rythme que les connaissances. Toutefois, il arrive souvent, lorsque de nouvelles normes sont adoptées, que des investissements importants soient requis pour la mise à niveau des bâtiments d’élevage. Pour les entreprises agricoles, notamment les plus petites, il peut s’avérer difficile de réaliser ou de rentabiliser ces travaux. L’impact est d’autant plus grand que ces coûts ne se traduiront pas nécessairement par une majoration des prix obtenus du marché, ce qui nécessite un accompagnement financier de l’État.
  • Aussi, dans le contexte de mondialisation des marchés, de plus en plus de produits étrangers côtoient les produits canadiens et québécois sur les étals des supermarchés. Les règles adoptées ne s’appliquent pas sur les produits importés, c’est une des multiples bonnes raisons de bien regarder les emballages à l’épicerie et de toujours choisir les produits d’ici lorsqu’ils sont disponibles.

Des exemples de nouvelles pratiques

Au fil des ans, de nombreuses nouvelles pratiques ont été adoptées et sont maintenant légion sur nos fermes. En voici quelques-unes :

Pour en savoir plus sur le logement des animaux : Capsule chiffrée (No 59) sur le logement des animaux, La Semaine Verte  This link will open in a new window


Vous désirez en savoir plus?

Consultez le grand dossier sur le bien-être animal This link will open in a new window