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Viande d’élevage : un accomplissement distinctif

Published on 13 January 2023 - By Martin Caron, président général

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  • Textes d’opinion

Le quotidien Le Devoir a publié ces derniers jours une série d’articles sur les pratiques d’élevage, l’abattage et le bien-être animal. Selon les données colligées à cette fin, 854 millions d’animaux d’élevage ont été abattus en 2022 au Canada. C’est 151 millions de plus qu’il y a dix ans, malgré « une tendance à la baisse de la consommation de viande rouge » au pays.

En fait, cette hausse s’explique assez facilement. Comme le fait remarquer l’une des intervenantes interrogées : « la consommation de porc et de bœuf a diminué d’environ du tiers [depuis les années 1980]. Mais les gens remplacent ces viandes par du poulet. Et puisque les poulets sont beaucoup plus petits que les autres animaux de ferme, il faut en [abattre] plus pour obtenir la même quantité de viande ». Ceci explique donc cela.

Les auteurs mettent aussi en opposition la consommation en baisse au pays et l’exportation de viande rouge à l’étranger. Ces derniers précisent qu’une part importante de la production canadienne de bœuf (45,5 %) et de porc (68,7 %) est destinée aux marchés internationaux. « Le Québec occupe d’ailleurs une part importante dans ces exportations, particulièrement pour les porcs d’élevage — la province étant le plus important exportateur du Canada », peut-on lire dans le texte. Selon Le Devoir, ces statistiques sur l’exportation et l’abattage « ne manquent pas de susciter le débat ».

L’article principal, intitulé Plus de deux millions d’animaux d’élevage abattus chaque jour pour nous nourrir, est accompagné de plusieurs autres articles coiffés de titres spectaculaires tels Les cages pour poules pondeuses font débat, Des truies en gestation sont encore élevées en cage, 36 jours de vie avant la rôtisserie et La majorité des vaches laitières du Québec sont attachées au cou. On ne joue donc pas dans la subtilité.

Les auteurs admettent toutefois que « les préoccupations sans cesse grandissantes des consommateurs pour un élevage plus soucieux du bien-être animal ont permis de faire évoluer les pratiques ». La majeure partie des secteurs d’élevage ont en effet adopté des codes de pratiques étoffés au fil des années. Leur élaboration, sous l’égide du Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage, réunit non seulement des intervenants de l’industrie, mais aussi des groupes voués au bien-être des animaux, à la réglementation de leur protection, à la pratique vétérinaire et à la recherche universitaire. Cette approche concertée, en plus de mettre en commun les expertises et de contrer un certain phénomène d’anthropomorphisme (attribution aux animaux de réactions et de sentiments propres aux êtres humains), est unique au monde et mérite d’être soulignée.

Ajoutons que l’impact environnemental de l’élevage, fréquemment invoqué par ses opposants, est grandement tempéré par le recours croissant à la méthanisation (qui permet de transformer les déchets organiques en compost ou en biogaz) et la réutilisation des fumiers et des lisiers (en remplacement, notamment, des engrais de synthèse). Ces pratiques s’inscrivent dans une logique circulaire tout à fait conforme aux préoccupations environnementales de la société.

Rappelons aussi que le rôle fondamental de l’agriculture est de nourrir la population, que les besoins alimentaires sont en forte croissance (comme le souligne fréquemment l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et que cette responsabilité n’est pas à la portée de tous les pays. L’importation et l’exportation de denrées alimentaires, selon le cas, font donc partie des solutions. Les viandes, à cet égard, sont en forte demande sur la planète et représentent d’excellentes sources de protéines et de vitamines. À témoin, la consommation mondiale de viande a augmenté de 400 % au cours des soixante dernières années.

Le Canada est le cinquième plus grand exportateur de produits agroalimentaires au monde, exportant vers plus de 200 pays. On demande aussi aux secteurs agroalimentaires québécois et canadien d’être performants sur tous les marchés, ici comme ailleurs dans le monde. Répondre à la demande alimentaire mondiale par la qualité de nos produits, l’efficacité de nos procédés et la durabilité de nos pratiques est un accomplissement distinctif et nous pouvons en être fiers, tous produits alimentaires confondus.

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