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Des régions dynamiques

Encourager l’agriculture d’ici, c’est bien entendu participer à l’économie du Québec, mais c’est aussi faire vivre et dynamiser nos régions. Même si l’économie du Québec rural s’est sensiblement transformée et diversifiée au cours des dernières décennies, l’agriculture continue d’y jouer un rôle de premier plan et d’être à la base d’une part importante de la vitalité des régions. Voyons de quelle façon cela se traduit dans nos campagnes.

L’agriculture, créatrice de richesse et d’emploi

Le secteur agricole occupe un rôle important dans l’économie du Québec, mais savez-vous jusqu’à quel point? En 2020, les 28 000 entreprises agricoles du Québec ont procuré de l’emploi à quelque 55 400 personnes, en plus de générer des ventes de l’ordre de 9,7 G$ (sources This link will open in a new window). Des résultats qui font de l’agriculture la plus importante activité du secteur primaire au Québec, et cela, autant en matière de produit intérieur brut (PIB) que de l’emploi. Le produit intérieur brut (PIB) est une des méthodes employées pour mesurer l’activité économique d’un pays ainsi que sa croissance. Il est fondé sur la valeur marchande totale de tous les biens et services que ce pays produit dans une période de temps donné.

D’un point de vue économique, les investissements en agriculture figurent aussi parmi ceux qui engendrent le plus de retombées économiques dans les secteurs primaires. Ils génèrent plus de retombées que les secteurs secondaires pris de façon sectorielle (construction, fabrication) des retombées qui, sans surprise, rejaillissent dans les diverses communautés du Québec (sources  (870 KB) ).

Quand agriculture rime avec agroalimentaire

À cela s’ajoutent les retombées reliées à l’industrie de la transformation alimentaire (laiteries, fromageries, abattoirs, usines de transformation, etc.). Ces deux industries sont fortement interreliées, puisque 65 % des produits agricoles québécois sont transformés dans la province avant de se retrouver sur les tablettes ou sur les marchés d’exportation, ce qui correspond à une proportion beaucoup plus élevée que celle observée dans le reste du Canada, qui est de 35 % (sources This link will open in a new window).

En 2019, dans l’industrie de la transformation alimentaire −caractérisée par une forte présence de petites et moyennes entreprises − près de 2 800 établissements et une trentaine de grandes coopératives et entreprises, souvent localisées en région, ont employé plus de 75 000 personnes et cumulé des livraisons manufacturières d’une valeur de plus de 31 G$.

Le moteur économique des régions

Les chiffres sont clairs, la production agricole et la transformation d’aliments sont le moteur économique de bien des régions. En 2019, ils étaient à la base de près de 235 000 emplois (équivalents temps complets), soit 5,4 % des emplois de la province, et engendraient 22,9 G$ de PIB, ce qui représente 5 % du PIB québécois (sources  (870 KB) ).

En cliquant sur chacune des régions, on peut voir le portrait agroalimentaire détaillé de chacune d’elles et, ainsi, mieux comprendre les retombées dans leur milieu respectif.

Des producteurs qui font tourner l’économie locale

À l’échelle locale, les producteurs agricoles sont aussi des entrepreneurs qui participent de façon significative à la vitalité de leur communauté par leurs besoins en main-d’œuvre, en services et en équipements. On pense ici à l’achat de semences, d’engrais, de moulées, de tracteurs et de matériel agricole, d’essence et de diesel, et tous les autres intrants nécessaires à la bonne marche de leur ferme. Sans compter les nombreux professionnels spécialisés avec qui ils font affaire (vétérinaires, agronomes, services financiers, etc.). Les producteurs agricoles font ainsi tourner l’économie locale et font vivre de nombreux commerces, quincailleries, meuneries, garages et concessionnaires implantés dans leur région.

Une agriculture qui se réinvente

Avec l’engouement pour l’achat local, l’agriculture se diversifie et s’affiche de façon plus marquée dans les diverses communautés de la province. Déjà, l’agrotourisme et le tourisme gourmand connaissent depuis quelques années une effervescence qui influence l’offre touristique et les investissements réalisés pour développer des activités et des services. Les marchés publics, qui sont de plus en plus populaires et nombreux, témoignent de cet engouement. L’agriculture s’implante donc sous de nouvelles formes et contribue au développement des régions, tout comme à la qualité de vie des ruraux qui profitent eux aussi de ces nouveaux services.

D’ailleurs, une étude This link will open in a new window nous apprend qu’en 2015, les entreprises du secteur de l’agrotourisme et du tourisme gourmand ont réalisé un chiffre d’affaires de 485 M$ et généré plus de 8 800 emplois. Ceux-ci ont attiré près de 26 millions de visiteurs par année, dépassant ainsi celles des parcs régionaux et nationaux, des golfs, des centres de ski et des établissements muséaux. Rien de moins!

Une agriculture qui occupe le territoire et qui façonne le paysage

On ne peut dissocier agriculture et ruralité, car la grande majorité des terres en culture est située en milieu rural. L’agriculture constitue une trame de fond importante en assurant une occupation dynamique du territoire et en jouant un rôle important dans l’aménagement et l’entretien des paysages. Avec ses champs en culture, ses pâturages, ses vergers, ses étables et silos, ses granges ancestrales, l’agriculture contribue sans conteste au façonnement du paysage de nos campagnes. Avez-vous déjà pensé à ce que seraient nos villages et nos rangs sans agriculture?

Selon certains spécialistes, on pourrait même apposer une valeur économique à ces paysages bucoliques. Une étude This link will open in a new window réalisée en ce sens en milieu agricole a permis de réaliser que des citoyens se disaient être prêts à payer de 67$ à 177$ de leurs poches, chaque année, pour préserver ces panoramas.

Des enjeux qui menacent son développement

Alors que l’agriculture s’inscrit au cœur du développement régional et du tissu rural québécois, il est impératif d’assurer son maintien et son développement, surtout dans une perspective d’autonomie alimentaire. Pour y arriver, il faut s’attaquer à de nombreux enjeux qui menacent son déploiement. En voici quelques-uns :

La protection du territoire et des activités agricoles

Malgré la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles qui prévaut depuis 1978, la zone verte est encore considérée par plusieurs comme un espace en attente de développement. La zone cultivable ne représente que 2 % du territoire québécois (58 % en France; 45 % aux États-Unis). Or, au Québec ces cinq dernières années, près de 10 000 hectares de la zone agricole ont été sacrifiés à d’autres usages que l’agriculture. L’étalement urbain est un fléau auquel il faut s’attaquer, de même que l’utilisation de terres agricoles pour d’autres usages. Il en va de la pérennité de notre agriculture et de l’établissement de la relève agricole.

Une réglementation raisonnée

L’agriculture est déjà encadrée par plusieurs lois et règlements des gouvernements provincial et fédéral. À cela s’ajoutent les décisions des gouvernements locaux qui peuvent venir contraindre encore davantage certaines pratiques agricoles et affecter la rentabilité de plusieurs fermes, par exemple dans le cas de l’utilisation de pesticides. En ce sens, il est important que les municipalités comprennent bien l’impact de leurs décisions au sein de la classe agricole.

Un accès aux services essentiels

Parce que nous sommes en 2021, les producteurs, tout comme les autres entrepreneurs et citoyens, doivent avoir accès à des services publics de qualité, répondant aux besoins de leur métier (Internet haute vitesse, réseau électrique triphasé, entretien des routes et des cours d’eau, etc.). D’un point de vue agricole, l’accès à des ressources vétérinaires et d’abattage (abattoirs de proximité) est aussi essentiel et de moins en moins disponible.

Une cohabitation harmonieuse

Habiter à la campagne amène de nombreux bénéfices, mais aussi parfois quelques nuisances dues aux odeurs, poussières, bruits et tracteurs sur la route. Pour favoriser le bon voisinage entre agriculteurs et résidents, il est important d’apprendre à se connaître, à mieux comprendre la nature des activités agricoles et … à communiquer!