Des représentants de la Fédération rencontraient, le 23 septembre dernier, les candidats et candidates des quatre principaux partis politiques en élection (Parti libéral du Canada, Nouveau Parti démocratique, Bloc Québécois, et Parti conservateur du Canada). Ceux-ci ont présenté les engagements de leur parti respectif en matière d’agriculture et de ruralité. Nous avons eu de bonnes discussions avec chacun des partis. Ce fut une occasion de présenter un portrait de l’agriculture régionale et de les informer de nos réalités et de nos enjeux. Il était important que les candidats et candidates régionaux entendent parler d’agriculture durant la campagne électorale afin d’obtenir des engagements les plus précis possible. Vous trouverez un tableau résumé des engagements des partis dans les prochaines pages de cette édition.
Le reboisement des terres agricoles en friche, la problématique d’abattage, le coût de transport animalier… les sujets ne manquent pas pour parler des enjeux qui touchent les producteurs et productrices agricoles de l’Abitibi-Témiscamingue. Les particularités régionales sont au cœur de nos demandes qui touchent le même point central : le réinvestissement en agriculture. Réinvestir en agriculture, c’est croire à une économie de proximité plus forte et performante. C’est croire que l’agriculture est tout aussi importante que les autres sphères économiques canadiennes, et c’est aussi croire que le développement de cette économie peut changer le visage régional, développer une ruralité dynamique d’habitation du territoire.
Considérant que les budgets du gouvernement fédéral dédiés à l’agriculture ont chuté de 40 % entre 2007 et 2017, les représentants de la Fédération ont plaidé en faveur d’une bonification significative des budgets alloués aux programmes de sécurité du revenu, une demande de longue date pour la région. Ils ont soulevé les liens existants entre les coupures dans les programmes et la chute importante du nombre de fermes en région, de 37 % entre 2006 et 2016. Ils ont également discuté des problématiques d’abattage en région, de la fiscalité pour les apparentés, c’est-à-dire, que lors de la vente d’une ferme d’un parent à un enfant, le cédant puisse bénéficier des mêmes avantages fiscaux que s’il vendait à une personne non liée. Par la suite, les représentants ont abordé le sujet des crises commerciales et ils ont demandé d’obtenir du soutien pour la crise actuelle et pour d’autres, éventuelles. En exemple à cette problématique, les États-Unis soutiennent leurs agriculteurs et agricultrices dans la crise commerciale actuelle avec la Chine par des fonds ad hoc. Pour finir, il a été demandé de ne plus sacrifier les producteurs et productrices de lait dans les négociations commerciales et de les compenser pleinement pour les pertes subies.
La fédération régionale a aussi offert aux candidats et candidates de chaque parti de produire une courte capsule vidéo à l’intention des agriculteurs et agricultrices de notre région. Ces capsules sont en ligne sur le site Facebook de la Fédération de l’UPA de l’Abitibi-Témiscamingue.
Pascal Rheault, président