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L’ACCÈS À UN MÉDECIN VÉTÉRINAIRE, un service essentiel pour tous et partout

Published on 12 March 2020 - By l'UPA

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  • Citoyen/Citoyenne
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  • Textes d’opinion

Le 1er décembre dernier, le Dr  Paul Gervais d’Amos annonçait à sa clien­tèle la cessation définitive de sa pratique vétérinaire au plus tard le 31 mars 2020, après presque 40 ans en Abitibi. Étant le seul vétérinaire de gros animaux, résident dans les quatre MRC d’Abitibi, plusieurs agriculteurs et agricultrices du territoire sont inquiets depuis l’annonce de ce départ.

Bien que l’on se doutât de son départ à la retraite éven­tuel­lement, il n’en demeure pas moins que le risque d’in­terrup­tion complète de service est préoccupant. Un service vétérinaire est simplement essentiel. L’État et la société nous obligent à des règles sur le bien-être animal aux­quelles nous nous conformons, alors en contrepartie, il faut au minimum nous fournir l’outil qu’est le vétéri­naire.

La fédération régionale suit le dossier avec la Confédération de l’UPA. Cette dernière travaille avec l’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec (AMVPQ) et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) afin de trouver une solution. Le 3 février dernier, un producteur d’ici, Maxime St-Laurent, s’est rendu à Montréal pour rencontrer les étu­diants en médecine vétérinaire et promouvoir notre région. Un représentant de la Ville d’Amos, Martin Roy, était également présent. Plusieurs contacts ont été établis afin d’intéresser des candidats à éventuellement s’établir en ré­gion ou à venir en stage. L’option envisagée à court terme est que des médecins volants viennent en alternance pour du dépannage. Cependant, autant du côté de l’AMVPQ que de l’UPA, la volonté est que s’installe une clinique avec des médecins vétérinaires résidents en permanence.

La date du 31 mars approche très rapidement. Le Québec a un territoire immense avec des réalités différentes et, dans des cas particuliers, il faut parfois des solutions parti­cu­lières. Selon nous, pour éviter une interruption de ser­vice et permettre l’installation d’une clinique permanente, il sera essentiel que le MAPAQ accepte des dérogations au programme actuel, si nécessaire. Une interruption de ser­vice vétérinaire est une option tout simplement irrece­vable et nous mettrons certainement la pression néces­saire dans ce dossier!

Je profite de l’occasion pour remercier le Dr Gervais des services qu’il a offerts, dans des conditions parfois difficiles. Il aura accompagné plusieurs générations d’agricul­teurs et d’agricultrices en assurant, seul, durant de nom­breuses années, les services d’urgence 24 h/24 h et 365 jours par année.

En terminent, j’ajoute juste un petit mot sur l’assurance récolte foin. Le versement de décembre 2019 au montant de 235 000 $ était tout simplement insatisfaisant et nous l’avons signifié à La Financière agricole du Québec (FADQ). Le directeur territorial et régional de la FADQ a travaillé avec les autorités provinciales afin de trouver une mé­thode pour tenir compte des retards dans le début de la saison de croissance, vécus au printemps 2019. Le résultat de ce tra­vail représente un versement additionnel de 2,5 millions de dollars, en région. Quand le système accepte une cer­taine flexibilité et qu’on travaille dans ce sens, il est pos­sible de considérer des réalités régionales.

Pascal Rheault, président