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Atlanta, dimanche soir, 23 h

Published on 5 October 2015 - By l'UPA

Category :

  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

Exceptionnellement, je rédige cet éditorial à Atlanta en ce dimanche 4 octobre, 23 h. J’ai attendu jusqu’à la dernière minute, mais l’heure de tombée de La Terre de chez nous pour lancer l’impression du journal est dépassée. Plus possible d’obtenir une autre prolongation. D’autant plus que nous venons d’apprendre que les ministres du Commerce des pays du Partenariat transpacifique (PTP) reportent à lundi matin leur conférence de presse qui était prévue pour dimanche 16 h.

Je suis donc ici depuis mardi dernier, 29 septembre, sur les lieux de la ronde finale de négociations du PTP afin de porter les attentes des producteurs agricoles et de transmettre le stress que cette négociation leur cause et les remises en question des projets d’investissement et de transfert à la relève qu’elle a suscitées. J’ai reçu un grand nombre de messages où vous exprimiez vos inquiétudes devant l’incertitude qu’a fait peser cette négociation sur les entreprises et dans les familles. Pendant mon séjour, j’ai rencontré le ministre du Commerce du Canada, Ed Fast, le ministre de l’Agriculture du Québec, Pierre Paradis, et le ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, Jacques Daoust. J’ai également eu la chance de rencontrer les ministres de l’Agriculture d’autres provinces : celui de l’Ontario, Jeff Leal, du Nouveau-Brunswick, Rick Doucet, et de la Nouvelle-Écosse, Keith Colwell. Si tous ces ministres étaient à Atlanta cette semaine, c’est parce qu’eux aussi étaient nerveux et inquiets des résultats de cette négociation.

Les producteurs sous gestion de l’offre ont l’impression de revivre le même scénario que lors de la conclusion de l’entente commerciale du Canada avec l’Europe. Après avoir reçu l’assurance, tout au cours de la négociation, que la gestion de l’offre serait protégée, ils ont appris que des concessions majeures avaient été faites dans le secteur laitier. En effet, plus de 17 000 tonnes d’accès à notre marché des fromages fins avaient alors été accordées à l’Europe, ce qui représente plus de 30 % de ce marché et environ 2 % de toute la production canadienne de lait. Les producteurs laitiers attendent toujours de connaître quelles seront les compensations promises par le gouvernement.

Cette fois-ci, les producteurs ont demandé que la gestion de l’offre soit protégée intégralement, c’est-à-dire qu’on n’accorde pas d’accès supplémentaire aux marchés du lait, de la volaille et des œufs, et qu’on resserre le contrôle des importations de certains produits laitiers et de la volaille conçus spécialement pour contourner les limites et les tarifs à l’importation pourtant fixés dans les accords commerciaux. Une rigoureuse surveillance des importations est la seule façon d’appliquer intégralement la gestion de l’offre. Le gouvernement doit aussi assurer le respect des standards par tous les fabricants de fromage au Canada, mais aussi pour les produits importés. Il ne pourrait y avoir deux poids, deux mesures.

Pendant les dernières semaines, les producteurs sous gestion de l’offre se sont mobilisés comme rarement ils l’avaient fait. Une chose est sûre, le message s’est rendu à bon port et la gestion de l’offre est même devenue un enjeu de la campagne électorale.

Les producteurs ont porté haut et fort le message qu’ils veulent pouvoir vivre décemment de leur entreprise et y établir leur relève. Reste maintenant à savoir comment le gouvernement donnera suite à ces aspirations. Mais il n’y a pas de doute que les producteurs demeureront « Forts et unis » pour la gestion de l’offre.

Dans quelques heures, nous connaîtrons le résultat de cette négociation. Je demeure relativement confiant, mais je réserve mes commentaires pour le moment où je connaîtrai tous les éléments de l’entente, en espérant que nous ne serons pas déçus.

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