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L’action collective : une recette gagnante

Published on 18 November 2022 - By Martin Caron, président général

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  • Textes d’opinion
  • Nouvelles

La ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, a récemment réaffirmé l’engagement du gouvernement canadien à fournir les indemnisations qui seront versées aux secteurs sous gestion de l’offre en raison des répercussions de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Les producteurs et les transformateurs de lait, de volaille et d’œufs se partageront quelque 1,7 G$ sous forme de paiements directs et de programmes d’investissement, comme annoncé dans le récent Énoncé économique de l’automne de 2022.

Mme Bibeau a précisé que ce financement « aidera les producteurs et les transformateurs de lait, de volaille et d’œufs à faire d’importants investissements et à améliorer leurs exploitations pour qu’elles soient encore plus concurrentielles et durables ». L’annonce a été bien accueillie par les secteurs concernés. Comme l’a mentionné le président des Producteurs de lait du Québec, Daniel Gobeil, « le programme annoncé [dédommagera] les producteurs d’une portion importante de leurs pertes de marché tout en contribuant à stimuler les investissements pour assurer les capacités de transformation du lait ». Rappelons que l’ACEUM, en vigueur depuis juillet 2020, prévoit un accès additionnel au marché canadien de 100 000 tonnes de produits laitiers, soit l’équivalent d’environ 3,9 % du marché, et ce, chaque année, à perpétuité. Les secteurs de la volaille et des œufs ont aussi subi des pertes significatives.

La ministre a profité de son annonce pour réitérer un autre engagement du gouvernement canadien, c’est-à-dire « ne plus céder aucune autre part de marché sous gestion de l’offre dans les prochaines négociations commerciales ». Les producteurs et les transformateurs de lait, d’œufs et de volaille approuvent certainement cette intention. Mais tous comprendront qu’ils continueront d’être vigilants à l’égard des futures ententes, compte tenu des pertes importantes dans les trois derniers accords de libre-échange conclus par le Canada (ACEUM; Accord de partenariat transpacifique global et progressiste; Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne).

Chat échaudé craint l’eau froide, comme on dit. Et cette eau froide pourrait possiblement nous éclabousser à nouveau, l’ex-président Donald Trump ayant annoncé qu’il sera à nouveau candidat à la présidentielle américaine de 2024. La possibilité d’un nouveau mandat « trumpiste », accompagné d’une autre ronde de critiques illégitimes à l’endroit de la gestion de l’offre, est donc une réelle possibilité. Si tel est le cas, espérons que la défense de nos intérêts agricoles et alimentaires l’emportera sur la contingence du moment.

La mise en marché collective, qu’il s’agisse de la gestion de l’offre ou de tout autre modèle de commercialisation, est un outil qui a fait ses preuves et qui continue d’inspirer plusieurs secteurs de production. Je pense notamment à la création récente d’une Chambre de coordination et de développement de la recherche sur les légumes de champ. Mentionnons aussi les efforts soutenus de plusieurs syndicats forestiers visant à moderniser leur modèle de mise en marché du bois rond vendu aux scieries. Réunis en assemblée générale spéciale le 10 novembre dernier, les propriétaires forestiers du Sud du Québec ont d’ailleurs approuvé, à une très large majorité, le projet réglementaire visant à instaurer une mise en marché collective du bois de sciage de sapin d’épinette. Des projets porteurs sont également à l’étude dans les secteurs serricole, apicole et horticole.

L’avenir alimentaire du Québec et du Canada, tout comme la pérennité de nombreux secteurs de production, passe par la mise en commun des idées et des ressources. L’approche collective permet aussi la mise en place de fonds de recherche et d’innovation, des engagements solides en matière de durabilité ainsi qu’un développement économique et rural structurant. Préserver nos acquis tout en exploitant au maximum notre plein potentiel collectif est donc une recette gagnante, tant pour les producteurs que pour les consommateurs et les gouvernements.

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