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L’engagement collectif humanise l’économie

Published on 12 April 2017 - By l'UPA

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  • Citoyen/Citoyenne
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  • Textes d’opinion

Le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) organise chaque année une journée sur les perspectives agroalimentaires. Cet événement est une occasion de faire le point sur la tendance des marchés agricoles, mais aussi sur l’économie en général. À ce titre, le directeur général du Chantier de l’économie sociale, Jean-Martin Aussant, a fait un tour d’horizon de ce concept la semaine dernière à l’occasion des Perspectives 2017.

Les entreprises d’économie sociale, également appelées entreprises collectives, produisent et vendent des biens et des services tout en répondant à des besoins sociaux comme l’intégration socioprofessionnelle, la création d’emplois, le maintien de services de proximité et la préservation de la vie culturelle locale. Fondamentalement, leurs activités marchandes ne constituent pas une fin en soi, mais plutôt un levier dans la réalisation de leur mission sociale. Selon M. Aussant, l’économie sociale « crée des entreprises qui survivent plus longtemps et des emplois qui ne sont pas “délocalisables”. L’entrepreneuriat collectif est donc meilleur pour les communautés ».

L’impact économique de ces entreprises est important. Le Québec compte environ 7 000 entreprises d’économie sociale qui procurent du travail à plus de 150 000 personnes, ce qui représente un peu moins de 4 % de l’emploi total au Québec. En 2002, le chiffre d’affaires annuel de ces entreprises était de 17 G$. Aujourd’hui, uniquement pour celles qui sont constituées en coopérative ou en mutuelle, ce chiffre atteint 33,4 G$.

L’économie sociale est un mode de développement et non un secteur d’activité économique. Elle s’applique donc à tous les secteurs, incluant l’agroalimentaire. Jean-Martin Aussant a insisté sur l’apport de ces entreprises, principalement constituées en coopératives, au développement, à l’innovation et à l’entrepreneuriat dans notre secteur. On n’a qu’à penser à La Coop fédérée et à Agropur, mais aussi à plusieurs centaines de PME partout sur le territoire québécois.

M. Aussant n’a pas abordé directement la mise en marché collective dans sa présentation, mais les parallèles avec l’économie sociale sont nombreux.

Fondamentalement, la mise en marché collective répond à des enjeux socioéconomiques, tels que les règles de production et d’approvisionnement du marché ainsi que le partage des risques et des bénéfices par tous les producteurs engagés dans une production donnée. La Loi sur la mise en marché des produits agricoles (LMMPA), qui a vu le jour en 1956, visait d’abord à rééquilibrer le rapport de force entre les agriculteurs et les acheteurs de leurs produits lors de négociations. À l’instar des entreprises d’économie sociale, les secteurs de production qui ont recours aux plans conjoints ou aux chambres de coordination appuient fortement leurs actions sur des valeurs de solidarité et d’amélioration du bien-être collectif.

Comme pour l’économie sociale, les retombées de la mise en marché collective sont nombreuses et bénéficient à l’ensemble de la société. L’investissement important des producteurs au chapitre de la promotion et de la recherche est possible grâce à la mise en marché collective. Dans le secteur agricole, cette forme de commercialisation procure des avantages significatifs aux producteurs, mais aussi aux acheteurs, aux transformateurs, aux distributeurs et aux consommateurs.

L’expertise de M. Aussant est largement reconnue. Sa capacité d’expliquer clairement les fondements de l’économie sociale permet de bien saisir l’importance de cette approche et les opportunités qu’elle offre. L’économie sociale n’est pas dissociée de l’économie de marché et la rentabilité doit être au rendez-vous, mais la recherche du profit n’est pas la seule finalité. Les individus et la collectivité doivent en bénéficier.

L’engagement collectif humanise l’économie. En ce sens, la LMMPA, qui repose sur cette valeur, est moderne et plus pertinente que jamais.

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