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Suivre l’exemple d’Investissement Québec

Published on 19 February 2020 - By l'UPA

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  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

Le premier ministre François Legault a récemment donné suite à l’un de ses engagements électoraux en revoyant complètement le mandat d’Investissement Québec (IQ) et en lui donnant plus de moyens pour prendre davantage de risques et « faire exploser les investissements privés dans chacune des régions du Québec ».

Le mandat élargi d’IQ sera notamment d’accélérer les investissements des entreprises québécoises pour accroître leur productivité et de favoriser le développement économique des régions. Il inclura aussi l’allègement des démarches pour les entreprises ainsi que la hausse et la diversification des exportations.

Le nouvel IQ va être là pour accompagner nos entreprises à prospérer selon cette vision. Ensemble, on va bâtir un Québec plus vert, plus prospère et surtout plus fier, a déclaré M. Legault lors du lancement.

Les agriculteurs et agricultrices du Québec verraient d’un très bon œil un réalignement similaire du côté de La Financière agricole du Québec (FADQ). Créée en 2001, la FADQ avait le mandat d’assurer la continuité des services et des programmes offerts auparavant par la Régie des assurances agricoles du Québec et la Société de financement agricole. Elle avait aussi pour mission de soutenir et de promouvoir la croissance du secteur agricole et alimentaire. Cette institution est un outil unique et essentiel pour l’agriculture du Québec. 

Le budget annuel de la FADQ est progressivement passé de 630 M$ en 2011-2012 à 425 M$ en 2018-2019. Parallèlement à cette décroissance, des surplus de 1,3 G$ ont été retournés au Fonds consolidé du revenu du Québec pendant la même période. L’agriculture d’ici a fait plus que sa part durant l’exercice de redressement des finances du Québec. 

Si le volet développement de la FADQ avait été priorisé, ces montants auraient servi à moderniser les programmes de gestion des risques pour favoriser l’investissement au sein des fermes, notamment dans les régions périphériques.

L’institution est cependant limitée dans sa capacité de jouer pleinement son rôle. Les employés et les gestionnaires de la FADQ font de leur mieux avec les moyens qu’ils ont. Les changements nécessaires doivent venir du ministère de l’Agriculture et du gouvernement.

L’agriculture évolue dans un environnement de plus en plus volatile, notamment en raison des accords de libre-échange, des changements climatiques, des conflits commerciaux et des crises politiques. Mais elle offre aussi, en raison de la demande alimentaire croissante ici et ailleurs dans le monde, des opportunités qu’il faut saisir.

Actuellement, la FADQ ne dispose pas des ressources humaines et technologiques pour adapter ses programmes rapidement à l’environnement économique de plus en plus complexe et aux exigences sociétales qui ne cessent d’augmenter.

Les agriculteurs et agricultrices du Québec forment un réseau incomparable d’entrepreneurs et d’investisseurs répartis sur l’ensemble du territoire. Ils gèrent des risques météorologiques, agronomiques et économiques importants. Ils font aussi face à des enjeux non moins importants, telles la pénurie de main-d’œuvre et la santé psychologique.

Les producteurs doivent continuer de pouvoir compter sur la FADQ en tant que seule institution exclusivement dédiée à leurs besoins spécifiques. Un coup de barre est toutefois nécessaire, à l’instar de celui donné à IQ, si l’on veut la pleine contribution du secteur agricole à l’atteinte des objectifs du gouvernement de M. Legault. 

Éditorial La Terre de chez nous

Édition du 19 février 2020

Marcel Groleau, président général

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