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Travailleurs étrangers temporaires : pourquoi faut-il que ce soit si compliqué?

Published on 9 April 2021 - By Fédération de l’UPA du Saguenay–Lac-Saint-Jean

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  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

Les producteurs qui emploient des travailleurs étrangers temporaires (TET) ont très bien compris la légitimité des mesures de contrôle mises en place par le gouvernement canadien, obligeant tous les TET arrivant au pays à être testés pour la COVID-19 à leur arrivée à l’aéroport et au dixième jour de leur quarantaine. Cependant, le système imaginé par le gouvernement canadien et les services offerts par Switch Health pour effectuer le test de dépistage à la dixième journée de quarantaine ne sont absolument pas adaptés à la situation de ces travailleurs et des employeurs agricoles.

Le système mis en place pour tester les travailleurs connaît des ratés importants. L’employé doit s’autoadministrer le test sous la surveillance d’une personne via un site Web. L’échantillon est ensuite envoyé à un laboratoire par Purolator. Le résultat est par la suite retourné au travailleur et à son employeur par courriel. Ça, c’est la théorie.

La réalité est tout autre. Nous faisons face à plusieurs problèmes avec le système.

Au départ, le service n’était même pas disponible en espagnol, alors que presque tous les TET sont originaires du Mexique et du Guatemala. Cela a été corrigé, mais il est encore très difficile d’accéder à des services en français ou en espagnol. Les délais pour obtenir le service Web sont très longs. Dans certains cas, les producteurs ont patienté plusieurs heures pour finalement obtenir un service en anglais. En plus des problèmes mentionnés, les résultats des tests effectués au jour 10 des 14 jours de quarantaine arrivent très souvent après la fin de cet isolement. Tant qu’ils n’ont pas ce résultat, les travailleurs doivent demeurer en quarantaine. Certains tests sont même arrivés au jour 20!

Le Programme d’aide pour l’isolement obligatoire des travailleurs étrangers temporaires, qui prévoit un montant de 1 500 $ par travailleur pour assumer les frais de la quarantaine, ne couvre déjà pas l’ensemble des frais. Les défaillances du système mis en place et tous les délais supplémentaires affectant la disponibilité des travailleurs sont inacceptables, au moment de l’année où ceux-ci sont essentiels pour entamer la saison de production. Il est impossible de transférer au marché les pertes et les coûts supplémentaires. Elles sont entièrement assumées par chaque ferme.

L’Union, l’Association des producteurs maraîchers du Québec This link will open in a new window et la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère This link will open in a new window ont demandé vendredi aux gouvernements du Canada et du Québec de tout mettre en œuvre pour que les TET obtiennent le résultat de leur test à l’intérieur des délais prévus par la quarantaine, afin d’être prêts à travailler dès le 15e jour. Les deux paliers de gouvernement doivent faire preuve de collaboration et optimiser les ressources locales déjà en place, privées ou publiques, plutôt que de réinventer un système.

Une solution immédiate est requise pour permettre aux TET de commencer leur travail dès le lendemain de leur quarantaine. Ces travailleurs sont essentiels. Les gouvernements l’ont déclaré à plusieurs reprises. Maintenant que les TET font partie du neuvième groupe de priorisation, le plus simple serait que des personnes qualifiées se déplacent dans les fermes pour effectuer le test au jour 10 et vaccinent les travailleurs par la même occasion. Ou encore, que les travailleurs soient vaccinés à leur arrivée à l’aéroport. Les producteurs sont conscients des enjeux de santé publique et respectent les exigences. Une question se pose : pourquoi tout doit être si compliqué quand, il me semble, ça pourrait être beaucoup plus simple?

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