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Une réelle occasion aux quatre coins du Québec

Published on 23 September 2025 - By Martin Caron, président général

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Le 2 novembre prochain, des élections auront lieu dans près de 1 100 municipalités québécoises. Environ 8 000 postes d’élus municipaux seront à pourvoir à ce moment. Quatre enjeux déterminants pour les productrices et producteurs seront mis de l’avant pendant la campagne, à commencer par la protection du territoire et des activités agricoles.

Cette responsabilité collective repose sur la participation active de chaque municipalité et MRC. La Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire (2022), son plan de mise en œuvre (2023) ainsi que les nouvelles orientations gouvernementales en aménagement du territoire (2024) élèvent d’ailleurs au rang de priorité nationale la protection de notre garde-manger.

Les élus municipaux doivent profiter du renouvellement des schémas d’aménagement et de développement des MRC, ainsi que des plans d’urbanisme, pour assurer une planification optimale de l’urbanisation qui protège et valorise la zone agricole et la forêt privée. Ils doivent aussi éviter l’implantation d’usages non agricoles ainsi que l’adoption de règlements qui portent atteinte au travail des productrices et producteurs.

La gestion de l’eau est un autre enjeu que nous mettrons de l’avant. Cette ressource indispensable en agriculture doit être gérée de façon à minimiser les conséquences des excès et des pénuries, deux phénomènes de plus en plus fréquents en raison des changements climatiques.

Les municipalités et les MRC ont un rôle important à jouer, car elles ont l’obligation d’assurer la libre circulation de l’eau dans les cours d’eau. Ces dernières doivent prendre les moyens nécessaires pour que l’entretien des cours d’eau réclamé par les productrices et producteurs soit toujours réalisé correctement et promptement.

En matière de fiscalité municipale, tous les intervenants concernés doivent prendre acte de l’augmentation rapide de la valeur marchande des terres agricoles et de son effet sur la fiscalité municipale. Malheureusement, moins de 10 % des municipalités font le choix d’un taux de taxation distinct.

Les élus municipaux doivent être sensibilisés aux conséquences négatives d’un déplacement du fardeau fiscal vers ces entreprises, car les augmentations successives ont une incidence directe sur leur rentabilité (indépendamment des programmes de remboursement et de crédit de taxes). Par ailleurs, taxer les outils de production est également une avenue à éviter.

La main-d’œuvre étrangère est aussi un enjeu important. Rappelons que de nouvelles normes gouvernementales encadrant les logements de ces travailleurs entreront bientôt en vigueur. Des orientations provinciales quant à l’application de ces normes sont attendues. Les municipalités doivent favoriser la mise en œuvre harmonieuse des nouvelles normes en évitant d’approuver ou d’aller de l’avant avec diverses initiatives avant le dévoilement des orientations. Agir prématurément n’est pas une solution gagnante.

L’agriculture et la foresterie assurent la vitalité économique et sociale d’un grand nombre de villes et villages, sont indispensables à l’habitation du territoire et contribuent directement au maintien de milliers d’emplois. Les élus municipaux doivent tout mettre en œuvre pour non seulement maintenir, mais faciliter et favoriser le développement de cette extraordinaire contribution.

La population priorise de plus en plus l’achat local et l’autonomie alimentaire, en raison, notamment, du contexte géopolitique. Cet intérêt doit être vu comme une réelle occasion aux quatre coins du Québec.