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Relève agricole : passionnée, dynamique et fière

Publié le 15 mars 2017 - Écrit par l'UPA

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  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

La Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) a tenu sa 35e assemblée générale annuelle (AGA) la semaine dernière au Centre de congrès et d’expositions de Lévis. Plusieurs centaines de jeunes agriculteurs ont participé à cette activité, qui s’est déroulée sous le thème « Relève ton secret ». Il s’agit du plus grand rassemblement de jeunes producteurs au Canada.

Aujourd’hui, la FRAQ compte quelque 1 600 membres et 13 syndicats affiliés. Depuis 1982, sa mission est de rassembler les jeunes passionnés d’agriculture et de défendre leurs intérêts, d’améliorer les conditions d’établissement, d’attirer la nouvelle génération dans ce secteur d’activité, en plus d’informer et de préparer ces jeunes.

Bien sûr, la situation a beaucoup changé ces 35 dernières années. Le nombre d’agriculteurs de moins de 40 ans est passé d’environ 30 % au milieu des années 1980 à 18 % aujourd’hui. Pendant la même période, les 55 ans et plus sont passés de 30 % à 40 %. Le nombre d’établissements par année a quant à lui chuté de moitié (de 1 000 à environ 500).

Cette tendance n’est pas unique au Québec, mais il y a lieu d’être optimiste. Les producteurs québécois sont les plus jeunes au Canada. C’est aussi au Québec que la proportion d’entreprises qui disposent d’une relève est la plus élevée.

Le métier d’agriculteur attire également de plus en plus les citadins. Dans un rapport intitulé Analyse des modalités de remplacement des exploitants agricoles au Québec (Université Laval, 1979), on indique que 96 % de la relève était constituée à l’époque de fils ou de fils d’agriculteurs. Aujourd’hui, le transfert de ferme familial demeure le mode d’établissement le plus courant, mais dans une proportion bien moindre (59 %).

L’agriculture change et la relève reflète cette réalité. Nos jeunes producteurs sont de plus en plus scolarisés; 45 % d’entre eux possédaient un diplôme d’études collégiales ou universitaires en 2011 (22 % au début des années 1980). Le nombre élevé d’inscriptions dans les instituts et facultés d’agriculture est à l’image de cette scolarisation accrue et démontre un intérêt soutenu pour notre secteur.

Nos jeunes s’ouvrent aussi à une plus grande diversité de productions et de modèles d’affaires. Au début des années 1980, deux jeunes entrepreneurs sur trois optaient pour la production laitière. Le secteur laitier s’accapare toujours la part du lion (près de 40 %), mais il est clair que nos jeunes sont branchés sur l’évolution des goûts et des besoins de plus en plus diversifiés des consommateurs.

Dans son rapport intitulé Les aspirations et les besoins des jeunes qui nourriront le Québec de demain (2015), la FRAQ révèle que la jeune génération veut être maître de son entreprise et de ses actifs. Elle souhaite pratiquer l’agriculture à temps plein, tout en y associant des valeurs environnementales et sociales fortes. Les jeunes estiment que la mise en marché collective et les programmes de sécurité du revenu sont essentiels à la viabilité de leurs projets. Ils veulent aussi que la société soutienne et reconnaisse davantage l’agriculture comme un secteur stratégique pour le développement économique et social du Québec. L’accès aux terres, dont la valeur ne cesse d’augmenter, est identifié comme un frein majeur à l’établissement.

Dans ce même rapport, la FRAQ propose plusieurs mesures stratégiques et spécifiques à la relève. Essentiellement, il faut faciliter l’accès des jeunes à la terre, bonifier et adapter l’aide existante aux nouvelles réalités de l’agriculture et inciter la génération cédante à planifier dès que possible le transfert à la génération suivante.

Mes chaleureuses félicitations à toute l’équipe de la FRAQ!

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