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Les constats

  • L’agriculture québécoise vit une période inflationniste historique. Depuis l’automne 2021, le prix moyen de l’alimentation animale, des engrais et du carburant a augmenté d’environ 50 %, soit beaucoup plus que l’Indice des prix à la consommation. Ces hausses représentent près de 1,5 G$ en dépenses additionnelles sur une base annuelle. Et la situation ne se résorbera pas de sitôt.
  • L’augmentation des taux d’intérêt est une autre préoccupation grandissante en agriculture. Ces dernières années, l’endettement des entreprises agricoles du Québec a progressé beaucoup plus rapidement (+49 % entre 2017 et 2021) que leurs recettes monétaires (+27,7 %) et leurs revenus nets (+15,7 %). Autrement dit, beaucoup plus de dettes pour un peu plus de ventes et très légèrement plus de profits. À cet égard, la situation risque de se détériorer rapidement, car chaque augmentation de 1 % des taux d’intérêt diminue le revenu agricole net d’environ 19 % (250 M$).
Autres constats
  • L’appel à une bonification substantielle des budgets consacrés au secteur agricole n’a jamais été aussi légitime. Parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques, le Canada est celui qui a le plus diminué son soutien à l’agriculture, surtout depuis les coupes importantes de 2013. La situation n’est guère plus reluisante du côté québécois, les budgets dévolus au secteur agricole étant sensiblement les mêmes qu’en 2010, malgré une hausse des recettes monétaires agricoles d’environ 50 % pendant la même période et l’adoption, en avril 2018, d’une politique bioalimentaire ambitieuse.
  • L’augmentation des recettes monétaires, ces dernières années, cessera éventuellement de masquer les défis pressants du secteur. Dans un contexte d’endettement croissant et de rentabilité moindre, on demande aux entreprises agricoles québécoises de contribuer davantage à l’autonomie alimentaire de la province, d’être toujours plus compétitives, de répondre promptement aux attentes sociétales grandissantes (agroenvironnement, bien-être animal, etc.), de s’adapter aux changements climatiques et de saisir toutes les occasions sur les marchés d’ici et d’ailleurs, incluant la pénurie alimentaire mondiale en devenir. Le soutien pour atteindre tous ces objectifs n’est tout simplement pas au rendez-vous.
  • Les agriculteurs doivent aussi pouvoir compter sur des programmes qui leur permettent de gérer les risques inhérents à leur métier et de traverser les crises. Ce n’est pas le cas actuellement. Enlisés dans un regrettable statu quo ces dernières années, les programmes de gestion des risques d’entreprise (GRE) ne permettent plus de gérer efficacement les risques climatiques (aléas météorologiques imprévisibles), phytosanitaires (maladies des cultures ou animales), économiques (inflation) et commerciaux (instabilité des marchés) qui mettent en péril la rentabilité des entreprises agricoles québécoises.
  • Le dossier de la main-d’œuvre fait aussi partie des défis à relever. L’automatisation, la robotisation et les nouvelles technologies peuvent certainement amoindrir les effets de la pénurie. Ces solutions nécessitent toutefois de très gros investissements. Par ailleurs, plusieurs tâches manuelles, dans les fermes et dans les entreprises de transformation, sont essentielles et irremplaçables. C’est d’ailleurs pourquoi il est impératif de réduire la lourdeur administrative et les coûts inhérents à l’embauche de travailleurs étrangers temporaires, en l’occurrence un soutien financier et des délais d’implantation adéquats advenant de nouvelles normes pour le logement.
  • Des demandes sectorielles font aussi l’objet d’attentisme, malgré l’urgence des besoins. Donnons à titre d’exemple, l’aide pressante demandée pour relancer et moderniser le secteur apicole (12 M$) en raison de la mortalité exceptionnellement élevée des colonies d’abeilles le printemps dernier ou l’amélioration du programme de modernisation des vergers offert aux pomiculteurs du Québec.

Nos demandes

Financement récurent et soutien ponctuel

  • Rattraper 10 ans de retard : augmenter de 50 % (500 M$) le budget annuel du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.
  • Inflation : verser rapidement une aide spéciale aux entreprises agricoles pour pallier la hausse fulgurante des coûts de production et l’augmentation vigoureuse des taux d’intérêt.

Sécurité du revenu et demandes sectorielles

  • Des programmes performants : actualiser et indexer les programmes de GRE et les adapter aux réalités des petites, moyennes et grandes entreprises de tous les secteurs de production et de toutes les régions, plus particulièrement celles situées en périphérie.
  • Répondre positivement aux demandes de plusieurs secteurs de production, en l’occurrence apicole et pomicole.

Pénurie de main-d’œuvre

  • Soutenir les solutions nouvelles : créer un programme d’encouragement à l’automatisation, à la robotisation et aux nouvelles technologies.
  • Faciliter à tous les égards le recours aux travailleurs étrangers temporaires ainsi que l’accès à la résidence permanente à ceux qui souhaitent s’établir ici.

Communiqué

Autres enjeux