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Forêt privée : une recherche d’équité légitime

Publié le 6 octobre 2022 - Écrit par l'UPA

Catégorie :

  • Textes d’opinion

La forêt privée est celle qui entoure nos villes et nos villages. Depuis toujours, elle fait partie intégrante du milieu de vie et du quotidien des Québécois. Couvrant quelque 6,8 millions d’hectares, ce vaste territoire est détenu par environ 134 000 individus, familles, petites entreprises et grandes corporations. De ce nombre, environ 20 000 fournissent chaque année, à tour de rôle et en fonction de l’état de leur boisé, quelque 20 % des approvisionnements en bois rond des scieries, des papetières et des usines de panneaux du Québec.

Les retombées économiques des activités sylvicoles effectuées en forêt privée, ainsi que la transformation du bois qui y est récolté, génèrent des revenus annuels de 4,3 G$ et près de 25 000 emplois. Il s’agit donc d’un pilier économique majeur servant d’assise au développement de plusieurs régions du Québec. Les producteurs jouissent également d’une expertise unique au chapitre de l’aménagement du territoire, ce qui enrichit les connaissances sylvicoles de toute l’industrie. Or, malgré cette contribution importante à la collectivité, des milliers d’entre eux vivent un très haut niveau de frustration, voire d’indignation.

D’une part, le prix offert aux producteurs n’a pas progressé au même rythme que le bois vendu en quincaillerie. Comme le rappelle une récente enquête du quotidien La Presse, « à la fin de 2021, des producteurs du sud de la province affirmaient ne recevoir que 1 $ pour une bille de bois de huit pieds, alors qu’un seul colombage (2 x 4) issu de cette même bille pouvait se vendre 8 $ en quincaillerie ». On trouve de tels exemples dans plusieurs régions.

D’autre part, plusieurs décisions récentes de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) ont pour effet de contrecarrer les efforts de plusieurs syndicats régionaux pour moderniser leur modèle de mise en marché du bois rond vendu aux scieries, en l’occurrence le Syndicat des Producteurs forestiers du Sud du Québec et le Syndicat des producteurs de bois de la Côte-du-Sud. Quant au Syndicat des propriétaires forestiers de la région de Québec, ses avancées font l’objet de contestations devant la RMAAQ. Le sentiment d’injustice d’une grande majorité des producteurs de ces régions devant une répartition inéquitable de la richesse générée par leurs boisés est à son comble.

Les producteurs forestiers de ces régions ont pourtant exprimé, à maintes reprises et de façon démocratique ces dernières années, le souhait que leurs organisations négocient collectivement les conditions de mise en marché du bois de sciage des producteurs forestiers, comme le permet depuis 65 ans la Loi sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de la pêche. L’objectif poursuivi est d’accroître la transparence sur le marché du bois de sciage, d’améliorer les conditions des producteurs forestiers, d’accélérer la transmission verticale de la prospérité au travers de la chaîne de valeur et de favoriser une mise en marché efficace, ordonnée, mais surtout équitable et viable pour tous les propriétaires forestiers de ces territoires. Jusqu’à maintenant et selon le cas, ces nombreuses tentatives ont été infructueuses.

Les trois syndicats régionaux concernés ont pris acte des arguments présentés jusqu’à maintenant, sont actifs sur le terrain et reviendront à la charge au cours des prochains mois. Espérons que la RMAAQ donnera finalement gain de cause aux producteurs qui, rappelons-le, souhaitent développer collectivement leur mise en marché de la même façon que les syndicats de six autres régions forestières au Québec. Cette recherche d’équité n’est donc pas sans précédent et s’appuie sur une légitimité historique reconnue par tous les producteurs forestiers au Québec.

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