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Une considération constante pour l’agriculture et la foresterie

Publié le 20 octobre 2022 - Écrit par Martin Caron, président général

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Le premier ministre François Legault a dévoilé aujourd'hui la composition de son nouveau Conseil des ministres. Je souhaite d’emblée féliciter André Lamontagne pour sa reconduction à titre de ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

Ses années passées à la barre de ce ministère ont été marquées par des réalisations importantes, au regard notamment de l’autonomie alimentaire, de l’agroenvironnement et de la fiscalité foncière agricole. Pour sa disponibilité et sa grande écoute, je tiens à le remercier et je lui souhaite un second mandat à la hauteur du premier, car les défis sont nombreux.

Nous avons identifié, pendant la campagne électorale, plusieurs enjeux pressants en matière d’aménagement du territoire, d’agroenvironnement, de résilience des entreprises et de relève. Nous avons aussi traité des défis inhérents à certaines filières, au regard notamment du maintien de services essentiels à la chaîne alimentaire, en l’occurrence dans le secteur de la transformation. Nous offrons bien entendu à M. Lamontagne notre pleine et entière collaboration à tous ces égards.

L’engouement collectif pour l’achat local, l’autonomie alimentaire et l’amélioration des pratiques durables est une recette gagnante pour tout gouvernement. Mais n’oublions pas que cet élan est en grande partie conditionnel à la pérennité des entreprises agricoles et forestières du Québec. Pas de nourriture sans agriculture, comme on le disait il y a quelques années.

Je souhaite aussi saluer la reconduction d’Andrée Laforest à titre de ministre des Affaires municipales. La nouvelle Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire a élevé au rang de priorité nationale la protection de notre garde-manger. Mais comme nous l’affirmons depuis, seul un plan de mise en œuvre ambitieux qui protège intégralement les terres et les activités agricoles, accompagné d’indicateurs qui vont en ce sens, sera garant de l’engagement véritable du gouvernement québécois. Nous continuerons bien entendu de collaborer, au sein des instances gouvernementales concernées, à cette étape déterminante pour l’avenir alimentaire, économique et territorial de la province.

Mentionnons aussi la reconduction de Benoit Charette à titre de ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Les productrices et producteurs agricoles et forestiers ont maintes fois démontré qu’ils sont des acteurs de changement en matière d’agroenvironnement. À un point tel que les risques associés aux activités agricoles et forestières ont été considérablement réduits ces dernières décennies. Cette réalité doit être prise en considération lorsqu’il est question d’agriculture et de foresterie, plus particulièrement dans le cadre de l’actuelle démarche de modernisation du Règlement sur les exploitations agricoles (REA). Malgré une certaine ouverture ces dernières années, l’actuel moratoire sur l’accroissement des superficies en culture, qu’on ne retrouve nulle part ailleurs au Canada, doit absolument être revu.

Une mention aussi pour la nouvelle ministre des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. Les 200 000 hectares de forêt publique réclamés par les acériculteurs québécois favoriseraient une cohabitation gagnante entre l’industrie forestière et la production de sirop d’érable pour les générations futures. Les budgets consacrés à la mise en valeur de la forêt privée, essentiellement les mêmes qu’en 2010, doivent aussi être bonifiés et pérennisés.

Tous ces dossiers ne sont bien sûr qu’un simple survol des enjeux agricoles et forestiers. Chaque région et chaque secteur de production est confronté à des défis qui lui sont propres, qu’il s’agisse de l’éloignement, de l’abattage, de la mise en marché collective ou de la spéculation foncière. Mais il est clair que l’agriculture et la foresterie privée d’aujourd’hui et de demain doivent être une considération constante pour chaque ministère qui, de près ou de loin, a une incidence directe ou indirecte sur l’avenir des producteurs et productrices de chez nous. Ces ministères doivent aussi s’assurer que leurs diverses initiatives, qu’elles soient législatives, réglementaires ou autres, s’appuient sur des données solides. La réalité terrain et la faisabilité des mesures doivent primer, en toutes circonstances.

Le premier ministre s’est montré sensible aux besoins exprimés ces quatre dernières années. Espérons que les quatre prochaines seront de même nature. L’UPA et ses organisations affiliées continueront quant à elles de collaborer positivement à l’avancement des dossiers et de mobiliser fièrement les productrices et les producteurs, en tant que professionnels responsables et essentiels, autour de leurs intérêts communs.

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