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Assurance récolte, un outil de gestion des risques qui doit s’adapter

Published on 6 September 2018 - By l'UPA

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  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

Extrait du NOUVELLES FRAÎCHES,18-09-06

La majorité des secteurs de la région ont subi des im­pacts dus à la sécheresse. Divers problèmes nous ont été rapportés relativement aux récoltes. La fédération régio­nale rencontrait le président-directeur général de La Financière agricole du Québec (FADQ), Ernest Desrosiers, le 23 juillet, en compagnie du directeur territorial, Marc Dickey. Nous avons donc pré­senté l’état de situation catastrophique en région et avons insisté sur la né­cessité d’une intervention urgente. Les représentants de la FADQ nous ont alors infor­més que l'organisme travaillait pour verser une avance en assurance récolte foin.

Le 16 août, la FADQ a confirmé le versement d’une avance au Programme d’assurance récolte foin. Lors d’une rencontre avec le ministre Lessard, à laquelle j’assistais, l’Union a remer­cié à la fois le ministre pour son implication rapide dans ce dossier et, également, le travail important accompli par la FADQ afin de verser une avance aussi tôt en saison. Les présidents des princi­pales régions touchées par la sécheresse ont toutefois insisté sur la nécessité que le programme d’assurance récolte soit bonifié. À cet effet, la FADQ s’est engagée à travailler avec l’UPA et les régions dans les prochaines semaines.

L’assurance récolte est un outil qui doit s’adapter à la réalité terrain. Des changements ont été appor­tés au programme il y a quelques années et d’autres pa­ramètres doivent être ajustés pour re­fléter les pertes des producteurs le plus juste pos­sible. La perfor­mance de l’outil se doit d’être à la hauteur pour devenir un incontournable dans la ges­tion des risques pour les entreprises agricoles.

L’outil est complexe et la vulgarisation est importante. En ce sens, un travail de communication entre les pro­ducteurs et les gens de la FADQ doit être réalisé pour mieux équiper les producteurs devant les aléas des tem­pératures extrêmes qui nous affecteront dans les années futures. En région, moins de 50 % des fermes laitières, bovines et ovines admissi­bles adhèrent à l’assurance récolte foin. Des ajustements sont nécessaires, pour per­mettre des indemnités justes, équitables et arrimées à la réalité de cette année, mais aussi pour redonner con­fiance aux agricul­teurs envers ce programme. Ils le sont, non seulement pour le foin, mais aussi pour les céréales et les autres produc­tions. On ne peut penser développer une diversité de production sur notre territoire sans s’assurer que de bons programmes de couverture des risques sont offerts.

Bref, bien du travail nous attend encore concernant l’assurance récolte. Dans le contexte de la saison excep­tionnelle, la fédération analyse également la possibilité de demander le déclenchement de l’initia­tive fédérale Agri-Relance. Agri-Relance cible les coûts exceptionnels que doivent assumer les producteurs et productrices à la suite d’une catastrophe. Ce pro­gramme n’intervient pas pour ce qui peut déjà être couvert par d’autres programmes comme l’assurance récolte. Toutefois, disons que nos espoirs sont relativement faibles quant aux possibilités d’obtenir cette mesure.

                                     Pascal Rheault, président