L'inflation et la hausse des taux d’intérêt entraînent une pression importante sur les entreprises agricoles. Mais jusqu’à quel point? Dans le but de connaître exactement l’état de situation, vous avez reçu, par courriel, un sondage de l’UPA. Il est vraiment très important que le plus de producteurs et productrices possible le remplissent. C’est un investissement personnel en temps, mais qui peut rapporter collectivement.
Depuis que je suis président de la fédération régionale de l’UPA, je n’ai jamais eu autant besoin de l’implication de tous nos membres afin de réussir la mobilisation qui s’annonce corsée concernant la hausse du coût des intrants et des taux d’intérêt.
Une fois que nous serons en mesure d’analyser les données du sondage, nous établirons un plan d’action afin de convaincre les gouvernements d’investir en agriculture. Chaque citoyen a besoin de nous trois fois par jour, ce qui fait que l’agriculture est une activité essentielle. Il est temps que les gouvernements en fassent une priorité.
Dans son mémoire déposé récemment, lors de la consultation prébudgétaire, l’UPA a demandé plusieurs mesures au gouvernement pour passer à travers la crise, notamment un réinvestissement de 500 M$ par année en agriculture, un crédit d’impôt pour l’achat d’équipement destiné aux fermes qui ont des revenus de 50 000 $ et moins, par année. Plusieurs autres mesures sont aussi exigées, notamment un taux d’intérêt plafonné à 3 % pour la relève.
Toutefois, les demandes de soutien au gouvernement proviennent de tous les secteurs d’activité (éducation, santé, transport, etc). L’agriculture est donc en compétition avec les autres missions de l’État. Il faut se mobiliser tous ensemble afin de faire comprendre au gouvernement que le secteur agricole doit devenir une plus grande priorité.
Faire grimper la pression
Depuis des mois, vous me parlez de l’explosion de vos coûts d’intrants. Des producteurs, qui ont investi pour automatiser leur production, ont vu leurs paiements d’intérêt exploser. Sans parler de la relève agricole qui a peu d’équité et qui est frappée de plein fouet.
Dans les prochaines semaines, nous ferons donc grimper la pression avec différents moyens de pression. Nous vous tiendrons informés, mais plus l’implication des producteurs et productrices sera importante, plus nos chances de succès seront grandes.
Oui, certains producteurs et productrices s’en sortent mieux que d’autres, notamment ceux et celles qui ont davantage d’équité. Par contre, tous les producteurs et productrices agricoles sont touchés par la hausse du coût des intrants, peu importe la production.
Solidairement,
Pascal Rheault, président