Cette étude, réalisée par l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC), compare le soutien accordé aux entreprises agricoles au Québec, au Canada et dans plusieurs pays de l’OCDE. Les résultats mettent en lumière une différence notable dans les formes d’appui : alors qu’aux États-Unis et dans l’Union européenne les transferts budgétaires dominent, le soutien aux producteurs québécois repose surtout sur les prix du marché, par le biais de la gestion de l’offre — un mécanisme qui ne requiert aucun financement de l’État.
En ce qui concerne les transferts budgétaires (subventions), ceux-ci représentaient en moyenne 5 % des recettes monétaires agricoles au Québec entre 2019 et 2023, contre 6 % au Canada, 9 % aux États-Unis et 11 % pour l’ensemble de l’OCDE.
Par ailleurs, entre 2014 et 2023, l’Estimation du soutien aux producteurs (ESP) — qui inclut à la fois le soutien des prix et les transferts budgétaires — représentait en moyenne 13 % du revenu total des producteurs, un niveau inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE (15 %). Plus frappant encore, selon la méthodologie de l’OCDE, ce soutien est passé de 24,1 % en 2012 à 11,8 % en 2023, soit une réduction de plus de moitié en douze ans. Cette diminution est non seulement plus marquée que celle observée dans l’ensemble du Canada, mais elle dépasse également la baisse moyenne enregistrée dans les pays de l’OCDE.
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