Dans le but de préserver et renforcer la santé, la sécurité et le bien-être des producteurs et productrices de la filière porcine, l’étude Éleveurs de porcs en santé This link will open in a new window, dirigée par la chercheuse et professeure Nancy Beauregard, se penche sur les forces et les défis reliés aux tâches, à la gestion de l’entreprise, mais aussi à ceux de la vie quotidienne rurale. Pour y arriver, l’étude s’est effectuée en deux grands volets : volet I mieux comprendre l’impact des programmes d’assurance-qualité et de bien-être animal sur le travail quotidien des éleveurs et des éleveuses (été 2020, 20 participants) et volet II dresser un portrait de la réalité des éleveurs de porcs du Québec quant à leur santé, leur sécurité au travail et leur bien-être et les conditions qui les soutiennent (hiver 2021, 400 fermes sondées). Le rapport final est maintenant disponible pour consultation.
Le Service de santé et de sécurité du travail est particulièrement fier que son agente en santé et sécurité du travail, Andreea Lumperdean, ait collaboré à cette étude par la rédaction de son mémoire portant sur les «stratégies de communications et perceptions du risque a la santé et à la sécurité du travail en lien avec la COVID-19 : le cas des producteurs agricoles du Québec»!
On note plusieurs retombées des conclusions de cette étude. D’ailleurs, elle contribue à la création d’outils de prévention en santé et en sécurité agricole mieux adaptés aux enjeux exprimés par et pour les éleveurs de porcs du Québec (ex. : guides de bonnes pratiques). Ceci permettra de mieux informer et soutenir les décisions des éleveurs et des éleveuses dans la gestion de la santé, de la sécurité et du mieux-être dans leur entreprise.
« Parce que je pense que la détresse psychologique, c’est vrai qu’il y en a, en production porcine, il y en a eu beaucoup dans le temps, mais là, il y en a un petit peu moins, mais il y en a encore ». - Éleveuse de porcs
Principaux résultats en bref
- Près de 1 éleveur sur 6 a rapporté un accident du travail; 1 éleveur sur 2 souffre de troubles musculosquelettiques au bas du dos; 1 éleveur sur 3 expérimente de la détresse psychologique élevée.
- Rester à l’affût de nouvelles informations d’intérêt pour améliorer la santé et la sécurité du travail à la ferme peut faciliter certaines pratiques de travail comportant un risque pour la sécurité.
- Des demandes issues de l’environnement immédiat de travail, comme la charge de travail et les conflits travail-famille, ressortent comme des facteurs de risque pour plusieurs indicateurs de santé et de sécurité du travail (c.-à-d. accidents et quasi-accidents, troubles musculosquelettiques, pratiques de travail sécuritaires, stress psychologique et détresse psychologique).
- Des résultats préliminaires indiquent que les demandes et les ressources du travail associées aux programmes d’assurance-qualité et de bien-être animal contribuent à expliquer la santé des éleveurs (c.-à-d. stress psychologique, troubles musculosquelettiques au bas du dos).