En mars 2016, le ministre de l’Agriculture faisait connaître son intention de modifier, en 2017, le Programme de crédit de taxes foncières agricoles (PCTFA). À partir de ce moment, il a tout fait pour convaincre les producteurs et productrices que ces modifications auraient très peu d’impact sur les comptes de taxes. L’Union a effectué des évaluations et, dans les faits, plus de 80 % des producteurs subiront une augmentation moyenne de 30 à 40 % des coûts assumés par leur entreprise. De petites et grandes entreprises de toute la région seront touchées.
Neuf mois plus tard, malgré les nombreux exemples qui lui ont été apportés, le ministre déclare dans les journaux que « Les modifications au remboursement des taxes foncières agricoles n’affecteront qu’une poignée de « multimillionnaires ». Plusieurs agriculteurs m’ont exprimé leur colère face à ces propos méprisants.
Différents dossiers sont venus impacter nos revenus à la baisse et celui du PCTFA s’ajoute au reste. Par son arrogance et les gestes qu’il pose qui ont des impacts négatifs sur nos fermes et pour l’habitation dynamique de notre territoire, le gouvernement a semé la colère dans nos campagnes. Assez, c’est assez!
Le Québec doit se doter d’un nouveau régime fiscal agricole en réponse aux nouveaux enjeux, dont l’augmentation du prix des terres. Or, le gouvernement préfère y aller d’une réforme bâclée, sans égard pour celles et ceux qui en subiront les contrecoups.Pourquoi est-ce que le gouvernement s’entête? Pourquoi ne reporte-t-il pas sa réforme? Pourquoi ne pas s’asseoir avec les intervenants concernés (ministères, UPA, unions municipales) et trouver une solution à long terme au régime foncier agricole?
Afin de mettre la pression sur le gouvernement pour qu’il reporte sa réforme et mette en place un comité de travail, nous avons annoncé qu’à compter du 6 février, des agriculteurs des cinq MRC de la région retireront le privilège d’accès aux terres agricoles le long des sentiers récréatifs si le ministère ne bouge pas. Nous joignons ainsi un mouvement provincial de contestation. Nous avons toujours été heureux de permettre aux amateurs de plein air de traverser nos terres. De retirer cet accès est une action ultime pour se faire écouter.
SOUTENEZ-NOUS EN ÉCRIVANT AU MINISTREministre@mapaq.gouv.qc.ca. Il est important de mettre un maximum de pression d’ici le 6 février.
Si rien ne bouge d’ici le 6 février, le gouvernement sera le seul responsable de la perte d’accès aux terres agricoles. S’il s’entête, il démontrera qu’il se fout de l’agriculture, du tourisme et de l’économie des régions. Après deux ans d’attaques de la part de son ministre, nous sommes forcés d’agir. Les producteurs et productrices de partout méritent plus de respect.
Sylvain Vachon, président