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Élections municipales 2025 : une occasion privilégiée d’aborder l’agriculture et la foresterie

Publié le 23 septembre 2025 - Écrit par l'UPA

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L’Union des producteurs agricoles (UPA) demande aux municipalités et municipalités régionales de comté (MRC) de tout mettre en œuvre pour maintenir, faciliter et développer l’extraordinaire contribution de l’agriculture et de la foresterie, deux volets déterminants du présent et de l’avenir de toute la collectivité.

« L’agriculture et la foresterie assurent la vitalité économique et sociale d’un grand nombre de villes et villages, sont indispensables à l’habitation du territoire et contribuent directement au maintien de milliers d’emplois. Les élus municipaux des quatre coins du Québec doivent favoriser en toutes circonstances la pérennité de cette richesse inestimable pour le Québec et ses régions », a déclaré aujourd’hui le président général de l’UPA, Martin Caron.

Rappelons que les quelque 42 000 agricultrices et agriculteurs québécois exploitent plus de 29 000 entreprises agricoles, majoritairement familiales, et procurent de l’emploi à près de 52 000 personnes. En 2024, le secteur agricole québécois a généré 13 G$ de recettes monétaires agricoles, ce qui en fait la plus importante activité du secteur primaire au Québec. Les 31 000 producteurs forestiers, quant à eux, récoltent de la matière ligneuse pour une valeur annuelle de plus de 539 M$ générant un chiffre d’affaires de 4,7 G$ par la transformation de leur bois.

Ajoutons que 94 % des Québécoises et Québécois qualifient d’importante la contribution du secteur agricole à l’économie et la vitalité des régions du Québec, selon un sondage réalisé ce printemps Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, et qu’ils priorisent de plus en plus l’achat local et l’autonomie alimentaire, en raison notamment du contexte géopolitique. Cet intérêt doit être vu comme une réelle opportunité aux quatre coins du Québec.

Dans ce cadre, les élections municipales doivent permettre des discussions sur des enjeux déterminants pour le milieu.

La protection du territoire et des activités agricoles

La protection de la zone et des activités agricoles est une responsabilité collective, essentielle à la sécurité et à l’autonomie alimentaire. Elle repose donc sur la participation active de chaque municipalité et MRC, comme en témoignent la Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire (2022), son plan de mise en œuvre (2023) ainsi que les nouvelles orientations gouvernementales en aménagement du territoire (2024), qui élèvent au rang de priorité nationale la protection de notre garde-manger.

Le renouvellement des schémas d'aménagement et de développement des MRC, ainsi que des plans d’urbanisme, est une occasion importante d’assurer une planification optimale de l’urbanisation qui protège et valorise la zone agricole et la forêt privée. Les intervenants municipaux doivent également éviter l’implantation d’usages non agricoles ainsi que l’adoption de règlements qui portent atteinte au travail des productrices et producteurs agricoles, qui est de nourrir la collectivité.

La gestion de l’eau

L’eau constitue une ressource indispensable en agriculture, tant pour les plantes que pour les animaux. Elle doit cependant être gérée de façon à minimiser l’impact des excès et des pénuries, deux phénomènes de plus en plus fréquents en raison des changements climatiques.

À cet effet, les municipalités et les MRC ont un rôle important à jouer, puisqu’elles ont l’obligation d’assurer la libre circulation de l’eau dans les cours d’eau. Cette responsabilité s’avère toutefois difficile à respecter en raison des délais et des exigences gouvernementales qui compliquent leur travail. Cela dit, la gestion de l’eau, incluant l’entretien des cours d’eau, doit être une priorité pour l’ensemble des élus municipaux.

La fiscalité municipale

La valeur marchande des terres agricoles québécoises continue de croître à une vitesse vertigineuse. Selon Financement agricole Canada, la valeur moyenne des terres cultivées a augmenté de 7,7% en 2024, de 13,3 % en 2023 et de 11,0 % en 2022.

De telles hausses annuelles, en plus de constituer l’un des principaux freins à l’établissement, ont une incidence importante sur la fiscalité municipale et la rentabilité des entreprises agricoles et forestières. Malheureusement, moins de 10 % des municipalités font le choix d’un taux de taxation distinct. Les élus municipaux doivent être sensibilisés à l’impact négatif d’un déplacement du fardeau fiscal vers ces entreprises. Par ailleurs, taxer les outils de production est aussi une avenue à éviter.

Les nouvelles normes pour le logement des travailleurs étrangers temporaires

De nouvelles normes gouvernementales encadrant les logements des travailleurs étrangers temporaires, une main-d’œuvre essentielle pour le secteur agroalimentaire, entreront bientôt en vigueur. Des orientations provinciales quant à l’application de ces normes sont attendues.

Les municipalités doivent favoriser la mise en œuvre harmonieuse des nouvelles normes en évitant d’approuver ou d’aller de l’avant avec diverses initiatives avant le dévoilement des orientations provinciales. Agir prématurément n’est pas une solution gagnante.

Pour en savoir plus sur les enjeux agricoles et forestiers des élections municipales 2025, visitez le upa.qc.ca/elections-municipales-2025 Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre ainsi que les comptes X Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre et Facebook Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre de l’UPA.