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PTP : le Canada ne doit pas céder aux pressions

Publié le 30 septembre 2015 - Écrit par l'UPA

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  • Textes d’opinion

La négociation plurilatérale de libre-échange du Partenariat transpacifique (PTP), dans laquelle le Canada est activement engagé, pourrait se conclure dès cette semaine à Atlanta. Les négociateurs en chef se sont en effet réunis du 26 au 29 septembre pour faire avancer les discussions sur plusieurs enjeux, notamment l’automobile, la propriété intellectuelle et l’accès aux marchés agricoles. Une réunion des ministres du Commerce est prévue à l’issue de cette rencontre les 30 septembre et 1er octobre, ce qui pourrait être le prélude d’un accord final.

Le gouvernement américain met beaucoup de pression pour la conclusion d’un accord d’ici la fin de l’année, permettant au congrès de le ratifier avant le début de la campagne présidentielle, qui occupera tout le terrain politique et médiatique en 2016.

Profitant du premier débat des chefs en français à Montréal la semaine dernière, près de 1 500 producteurs agricoles sous gestion de l’offre, de toutes les régions du Québec, se sont réunis devant la tour de Radio-Canada afin de demander à tous les chefs de s’engager fermement à l’égard de la gestion de l’offre. Pour bien prendre la mesure de ce rassemblement, c’est à quelques jours d’avis et en période intensive de travaux à la ferme que tous ces agriculteurs, certains venant même de l’Ontario et des Maritimes, ont répondu à l’appel. C’est vous dire à quel point cette négociation inquiète les producteurs sous gestion de l’offre.

Le gouvernement fédéral et les chefs de tous les partis se sont engagés à défendre la gestion de l’offre depuis le début de la campagne électorale. Leur engagement à en défendre les trois piliers ne suffit pas. Maintenir la gestion de l’offre et ses trois piliers, pour les producteurs, signifie ne pas concéder d’importations supplémentaires comme cela a été le cas avec l’Europe, alors que le Canada s’est engagé à importer 17 700 tonnes de fromage, dont 16 000 tonnes de fromages fins. Protéger les trois piliers, c’est exercer un contrôle rigoureux et strict des importations d’ingrédients laitiers, de produits de volaille et d’œufs.

Lors du rassemblement, nous avons demandé aux partis de s’engager clairement lors du débat. À la question très précise du chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, le chef du Nouveau Parti démocratique du Canada, Thomas Mulcair, a souligné avoir écrit au premier ministre Stephen Harper pour lui demander de protéger et de défendre intégralement la gestion de l’offre. Sur le sujet, la chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, a pour sa part relancé M. Harper. Ce dernier a réitéré que son gouvernement continuera de défendre la gestion de l’offre. Les producteurs s’attendaient à plus.

À Maui en juillet dernier, j’ai pu témoigner des pressions exercées sur les négociateurs canadiens pour qu’ils acceptent d’ouvrir nos marchés sous gestion de l’offre. Le Canada ne doit pas céder à ces pressions. D’autant plus que les politiques et les soutiens agricoles des autres pays ne sont pas sur la table dans ces négociations.

Je serai à Atlanta pendant la réunion des ministres du Commerce, accompagné d’une délégation de représentants des secteurs agricoles québécois sous gestion de l’offre. Au moment de mettre sous presse, la présence du ministre québécois de l’Agriculture à Atlanta n’était pas confirmée, mais très probable. Agropur et La Coop fédérée seront aussi sur place. L’importance de la gestion de l’offre pour l’économie du Québec et de ses régions fait consensus. C’est maintenant que le gouvernement du Québec, par la voix du premier ministre Philippe Couillard, doit intervenir auprès du premier ministre Harper.

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