Longueuil, 19 juin 2025 – L’Union des producteurs agricoles (UPA) qualifie de positives les mesures annoncées aujourd’hui par le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette, et le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, en matière d’adaptation aux changements climatiques et de réduction des GES. Elle considère cependant que les sommes associées à ces mesures (81 M$ additionnels sur cinq ans) sont nettement en deçà des attentes du milieu.
« L’approche proposée par le gouvernement du Québec est intéressante et bien structurée. L’atteinte d’un meilleur équilibre entre la tarification du carbone imposée à nos entreprises et les bénéfices qu’elles en retirent n’est toutefois pas au rendez-vous », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.
Rappelons que les distributeurs québécois de carburants et de combustibles refilent les coûts de la tarification du carbone directement aux consommateurs, incluant les agricultrices et les agriculteurs : plus de 480 M$ depuis 2015 au Fonds d’électrification et de changements climatiques – FECC (dont plus de 80 M$ en 2024).
Cette ponction de montants exorbitants dans un secteur stratégique qui n’a pas d’autres options viables, en l’occurrence pour la machinerie et le séchage du grain, est une atteinte considérable à la compétitivité des entreprises. L’abandon récent du volet « consommateur » des régimes en vigueur ailleurs au Canada amplifie de beaucoup cette iniquité.
Soulignons de plus que des milliers d’entreprises agricoles québécoises continuent de subsister dans un contexte grandissant de précarité, indépendamment de l’aide gouvernementale annoncée en 2023 et 2024 en réaction à la crise agricole et la mobilisation des productrices et producteurs.
2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2025p | |
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Revenu net total du secteur agricole (QC) | 1 210 M$ | 860 M$ | 408 M$ | 29 M$ | -128 M$ |
p = prévision Agriculture et Agroalimentaire Canada
Ce contexte économique difficile, jumelé à un soutien insuffisant, freine grandement l’adoption de pratiques encore plus durables. Le secteur agricole réclame depuis plusieurs années le remboursement des coûts associés à la tarification du carbone, ou à défaut, le réinvestissement de la totalité des sommes perçues dans les initiatives structurantes pour le secteur. L’UPA s’engage à travailler avec le gouvernement pour atteindre l’équilibre souhaité.
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Renseignements :
Katy Pronovost
Chargée des relations de presse et des réseaux sociaux
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