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AGA de la Fédération de l'UPA d'Abitibi-Témiscamingue - L'agriculture régionale est sous pression

Publié le 1 novembre 2023 - Écrit par l'UPA

Catégorie :

  • Abitibi-Témiscamingue
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Actualités

Assemblée générale annuelle de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue

« L’AGRICULTURE RÉGIONALE EST SOUS PRESSION »

 

Rouyn-Noranda, le 31 octobre 2023. – Des producteurs et productrices agricoles et forestiers, de partout en Abitibi-Témiscamingue, sont réunis aujourd’hui dans le cadre de la 55e assemblée générale annuelle de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue, sous le thème « Agriculture sous pression ».

Ce thème met en lumière les différents nuages qui s’accumulent au-dessus de la tête de ceux et celles qui occupent le territoire et vivent de la terre. L’inflation galopante, la hausse des taux d’intérêt, les aléas climatiques, les pressions sur le territoire agricole et les multiples règlementations, qui alourdissent le travail de ceux qui nous nourrissent, font en sorte qu’il est de plus en plus difficile pour les producteurs et productrices de vivre de leur passion.

L’année 2022-2023 n’a pas été facile et c’est ce dont les agriculteurs et agricultrices de l’Abitibi-Témiscamingue discutent aujourd’hui.

« Nous sommes conscients que l’inflation alimentaire touche l’ensemble des ménages. Les productrices et producteurs agricoles font aussi leur épicerie et constatent le phénomène. Mais il a été démontré que ce ne sont pas ceux et celles qui nous nourrissent qui ont augmenté leurs profits. Au contraire, le bénéfice net des agriculteurs a chuté de 6,7 % en 2022 alors que les chaînes d’alimentation ont fait des profits records », rappelle le président de la fédération régionale de l’UPA, Pascal Rheault.

« Il y a une limite à la résilience des entreprises agricoles. Les agricultrices et agriculteurs sont durement affectés par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt. Il faut les soutenir afin qu’ils puissent continuer à nourrir la région, le Québec et le monde. Nous imposons de plus en plus de normes et de responsabilités aux entreprises agricoles, mais les revenus à la ferme ne suivent pas le même rythme. Si nous souhaitons tendre vers l’autonomie alimentaire, nous devons attirer les gens en agriculture et cela passe par de meilleures conditions », a dit le président de la fédération régionale et producteur de grains dans la MRC d’Abitibi, Pascal Rheault.

Nous accueillons également, aujourd’hui, le premier vice-président de la Confédération de l’UPA, Paul Doyon, qui abordera les enjeux plus nationaux défendus par l’UPA. « Les productrices et producteurs agricoles ont à cœur la mission qu’exige leur profession, soit de nourrir les Québécoises et les Québécois. L’agriculture est une véritable locomotive économique pour les régions du Québec, et l’autonomie et la sécurité alimentaire concernent l’ensemble de la population. Dans un contexte économique difficile pour une majorité d’entreprises agricoles, notamment en raison de l’inflation, de l’augmentation des coûts de production et de la flambée des taux d’intérêt, sans compter l’impact de la météo chaotique pour plusieurs productions, il est évident que le secteur agricole a besoin d’un soutien à la hauteur des défis auxquels nous faisons face. L’agriculture est un enjeu de société d’envergure, au même titre que les autres missions de l’État. Face à ce constat, il y a urgence d’agir. »

Invités de renom

Les délégués présents à l’AGA d’aujourd’hui auront aussi l’occasion d’assister à une présentation de Sylvie Brunel, autrice des livres Nourrir : cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre (2023) et de Pourquoi les paysans vont sauver le monde (2021). Professeure de géographie à l’Université Paris-Sorbonne, spécialiste de l’Afrique et des questions de développement et de famine, elle estime que l’agriculture doit devenir une priorité. « Jamais nous n’avons eu autant besoin des paysans et jamais nous ne les avons autant maltraités. Les critiques sont incessantes, faisant de l’agriculteur le bouc émissaire de nos peurs. Quelle est cette société qui se permet de mordre la main qui la nourrit, souvent sans connaître la réalité du travail de la terre? », écrit-elle en quatrième de couverture.

Elle raconte que, pourtant, les agriculteurs sont pleinement engagés dans la révolution agricole. Ils trouvent des solutions pour continuer de nourrir les gens tout en protégeant la biodiversité.

Les producteurs et productrices de la région pourront discuter avec Mme Brunel et lui poser des questions via Zoom. Un échange qui sera sans aucun doute « nourrissant »!

Résolutions

Les producteurs et productrices agricoles auront aussi à débattre d’une douzaine de résolutions sur différents sujets. Il s’agit de grandes priorités et de demandes à l’endroit de différentes instances. Les principaux thèmes concernent l’assurance agricole, la santé psychologique, conserver la capacité nourricière des terres, l’entretien des cours d’eau, etc. Une copie des résolutions sera disponible pour les médias une fois qu’elles auront été votées par les délégués.

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