Les marchés publics maintiennent leur charme
Le lancement officiel de la saison des marchés publics est toujours un événement phare signalant que la saison estivale sera très bientôt parmi nous. J’étais donc très heureux de participer au lancement de cette année (qui marquait aussi le début de l’édition 2025 du Défi je mange local!), le 23 mai dernier au Marché public de Sainte-Foy (qui souligne cette année son 50e anniversaire).
Tous les intervenants qui ont pris la parole, qu’ils soient du Regroupement des tables de concertation bioalimentaire du Québec, de l’Association des producteurs maraîchers du Québec, de l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ), du Réseau des fermiers·ères de famille, de la Ville de Québec ou du gouvernement du Québec, ont insisté sur l’importance d’aller à la rencontre de celles et ceux qui cultivent, transforment et font rayonner les saveurs d’ici aux quatre coins du Québec.
Il est vrai que les marchés publics sont des lieux de rapprochement exceptionnels entre les consommateurs et les productrices et producteurs, toujours très heureux de proposer une grande variété d’aliments de qualité. D’ailleurs, leur popularité continue de croître, comme en témoigne le tout récent Portrait des marchés publics saisonniers 2024, réalisé par l’AMPQ en collaboration avec la firme Raymond Chabot Grant Thornton.
Le nombre de marchés publics membres de l’AMPQ a en effet connu une croissance considérable au cours des treize dernières années, passant de 55 en 2012 à 146 en 2024 (soit 90 % de tous les marchés publics au Québec). Ces derniers sont en grande partie situés dans les régions de Montréal, de la Montérégie et de l’Estrie (41 %), mais sont tout de même présents partout sur le territoire. À témoin, 48 % des marchés publics sont situés dans des municipalités de moins de 10 000 habitants, ce qui signifie une forte présence en milieu rural.
Le Portrait évalue à 1,6 million le nombre annuel de visites pour l’ensemble des marchés publics saisonniers au Québec (moyenne des trois dernières années) et à 44,92 $ le panier d’achats moyen. Parmi les principaux facteurs de succès identifiés par les productrices et producteurs, mentionnons l’ambiance (57 %), la qualité des produits de proximité (41 %), la variété des produits offerts (32 %) et le contact direct avec les marchands (30 %).
La présidente de l’AMPQ, Kate Johansson, a misé juste en signalant que les marchés publics du Québec forment « un réseau vivant, enraciné dans ses communautés, qui dynamise l’économie locale et qui répond à un besoin grandissant de consommer localement de façon responsable et solidaire ». Cette dernière a par ailleurs précisé que ces marchés soutiennent plus de 2 500 entreprises de chez nous, créent des emplois au cœur des communautés et tissent des liens humains durables. Ils représentent donc « une réponse concrète aux défis économiques, sociaux et environnementaux actuels », à « un prix juste, stable et sans intermédiaire, tout en soutenant directement celles et ceux qui nourrissent le Québec ».
En clair, les marchés publics maintiennent leur charme, parce qu’ils demeurent un lieu d’échange, de découverte de nouveaux produits et de contact de proximité avec les productrices et producteurs. Comme je l’ai mentionné lors du lancement, ces derniers participent chaque jour à un important projet de société; nourrir durablement les Québécoises et Québécois. Ils cultivent la terre, élèvent du bétail, habitent le territoire et créent des emplois, contribuant ainsi au dynamisme de nos régions. Or, les tensions commerciales actuelles illustrent encore plus la très grande valeur de cette contribution essentielle à la collectivité. C’est pourquoi j’ai invité la population à consulter www.mangeonslocal.ca Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre afin de trouver les marchés publics situés à proximité ou sur la route des vacances.