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Les milieux humides au cœur du Colloque Eau et municipalités

Publié le 11 mars 2015 - Écrit par Michel Tessier

Catégorie :

  • Mauricie
  • Actualités
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Le Conseil régional en environnement de la Mauricie, le Bassin Versant Saint-Maurice, la Société d’aménagement et de mise en valeur du bassin de la Batiscan et l’Organisme des bassins versants des rivières du Loup et des Yamachiche se sont unis pour organiser la deuxième édition du Colloque Eau et municipalités qui a eu lieu les 26 et 27 février derniers. Une centaine de participants, majoritairement du milieu municipal, ont pu échanger avec des spécialistes concernant la protection des sources d’eau potable, la conservation des milieux humides, l’entretien des cours d’eau, le phosphore dans les lacs, tous des sujets chauds, au cœur de l’actualité agricole!

Les milieux humides, plus importants que l'on pense

On en parle déjà et on en parlera davantage ces prochaines années : 80 % des milieux humides du Québec sont disparus. Les milieux humides existants seraient, pour une bonne part en zone agricole, en milieu cultivé ou forestier. À cet égard, la ville de Shawinigan a élaboré un plan de conservation de ces milieux sensibles. À partir de cartes récentes, de survols aériens et d’une validation terrain, 1 885 milieux humides, couvrant près de 5 000 ha, ont été identifiés! Et on s’entend qu’ils ne sont pas situés sur la 5e rue… La zone agricole occupant environ 10 000 ha, cette superficie «humide» semble pour le moins imposante.

Toutefois, il faut relativiser. Le territoire de Shawinigan couvre  70 000 ha incluant une bonne partie en forêt publique et, à elle seule, la tourbière du Lac-à- la-Tortue couvre 500 ha. Pour avoir un portrait détaillé, la Ville est à dresser un inventaire et à caractériser ces lieux dans le but de sélectionner les milieux humides d’intérêt. Car, et il s’agit d’un enjeu de taille, faut-il protéger les milieux humides et si oui, faut-il les protéger tous? De quelle protection s’agit-il? Qui doit assumer cette responsabilité? Dit autrement, ces milieux riches en biodiversité, pouvant rendre des services écologiques (atténuation des crues, filtration de l’eau…), peuvent devenir l’objet d’une conciliation des usages (conservation ou développement). C’est le genre d’arbitrage qui doit être bien balisé, conciliation ne rimant pas avec bataille…. Au terme de sa démarche, la ville de Shawinigan sera dotée d’un outil de planification, appuyée sur une vision cohérente lui permettant d’établir des priorités de conservation de ses milieux humides. Un projet à suivre attentivement.

Le rôle des intervenants locaux

Les villes et les MRC ont des responsabilités importantes concernant la gestion de l’eau et, pour le milieu agricole, il s’agit d’un interlocuteur majeur. Nous avons intérêt à ce que les processus de décision reposent sur l’acquisition de connaissances et l’implication de toutes les parties concernées. Et, au-delà de sa pertinence, s’il y a une conclusion à retenir de ce Colloque, c’est qu’il s’agit là de deux incontournables quand on parle la gestion de l’eau.

Soulignons que les 4 organismes initiateurs de cet événement sont membres de la Table de concertation en agroenvironnement de la Mauricie (TCRAM). 

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