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L’UPA réclame des investissements à la hauteur du potentiel agricole

Publié le 3 novembre 2025 - Écrit par l'UPA

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ouyn-Noranda, le 28 octobre 2025. – Sous le thème « La terre, la racine de notre alimentation », la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue tient aujourd’hui sa 57ᵉ assemblée générale annuelle, réunissant des producteurs et productrices de toute la région pour faire le point sur les enjeux agricoles et interpeller les gouvernements sur l’urgence d’un réinvestissement majeur.

L’agriculture, pilier oublié de l’économie

« L’agriculture est à la base de toutes les activités économiques, mais les investissements publics ne reflètent pas son importance stratégique. Il faut donc que ceux et celles qui nous nourrissent puissent vivre de leur métier et investir dans leurs entreprises pour qu’ils continuent de le faire et intéresser la relève au secteur agricole », soutient le président de la fédération régionale de l’UPA, Pascal Rheault. D’ailleurs, M. Rheault devrait être reporté à la présidence plus tard aujourd’hui pour un nouveau mandat de deux ans. 

L’Union des producteurs agricoles répète depuis plusieurs années qu’un rattrapage majeur est nécessaire tant à Québec qu’à Ottawa. Les montants alloués au secteur agricole dans les derniers budgets sont nettement insuffisants, surtout dans le contexte actuel de revenu net agricole en chute libre, ce qui empêche les entreprises d’investir et de se moderniser.

Revenu net total du secteur agricole

2021

2022

2023

2024

2025p

1 210 M$

860 M$

408 M$

29 M$

-128 M$

P= Prévision d’Agriculture et Agroalimentaire Canada

 

Des programmes adaptés à la réalité de la région

« Les délégués présents à notre AGA d’aujourd’hui devraient adopter plusieurs résolutions qui demandent aux gouvernements des réinvestissements en agriculture, notamment pour les régions périphériques comme la nôtre. Nous avons un potentiel agricole immense en Abitibi-Témiscamingue avec la plus grande réserve de terres arables en Amérique du Nord. Mais comme on est une jeune région, nos terres ont besoin d’investissements pour devenir plus productives et concurrentielles. Or, dans le contexte économique actuel, les producteurs et productrices agricoles ne peuvent pas faire les investissements nécessaires. Ça prend des programmes ambitieux et spécifiques à la réalité de la région pour y arriver. Le nord de l’Ontario, qui a le même climat qu’ici, se développe plus rapidement au niveau agricole grâce à des programmes spécifiques pour améliorer les terres, notamment par du drainage et du chaulage », spécifie le président de la fédération régionale de l’UPA, Pascal Rheault.

Un appel à un soutien gouvernemental accru

De passage dans la région pour assister à l’AGA, la deuxième vice-présidente de l’UPA, Stéphanie Levasseur, ajoute : « Les gouvernements à travers le monde consacrent en moyenne 2 % de leurs dépenses à leur agriculture, alors que les soutiens québécois et canadien ne dépassent toujours pas 1 %. Il est impératif de rectifier le tir. Investir en agriculture et en foresterie, c’est aussi miser sur des secteurs d’avenir qui permettent de créer des milliers d’emplois en région, de développer le territoire, d’innover et de nourrir durablement les consommateurs d’ici et d’ailleurs. Un appui indéfectible des gouvernements est nécessaire pour assurer le plein développement de ces secteurs stratégiques ».

Les producteurs et productrices sont aimés

Rappelons que, selon un sondage réalisé ce printemps, 94 % des Québécois et Québécoises qualifient d’importante la contribution du secteur agricole à l’économie et à la vitalité des régions du Québec. Cet intérêt milite pour des investissements à la hauteur des attentes et du potentiel inestimable de chaque région et secteur de production, c’est-à-dire bien au-delà des montants annoncés récemment pour la mise en œuvre de la Politique bioalimentaire 2025-2035 (1 G$ sur cinq ans).

La très grande majorité des producteurs et productrices souhaitent non seulement la fin de la tarification du carbone dans le secteur agricole (une situation unique au Canada), mais également le remboursement des sommes versées au Fonds d’électrification et de changements climatiques depuis 2013 (482 M$). Le gouvernement du Québec permet depuis trop longtemps la ponction de montants exorbitants dans un secteur stratégique qui n’a pas d’autres options viables.

Ajoutons que le soutien direct à la transition écologique, beaucoup moins élevé au Québec qu’aux États-Unis (toutes proportions gardées), et l’effondrement du revenu net ces dernières années (de 1,2 G$ en 2021 à 29 M$ en 2024), jumelé à une dette agricole sans précédent (32 G$ en 2024), nuisent terriblement à la pérennité du secteur ainsi qu’aux transferts à la prochaine génération.

La Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue représente plus de 615 entreprises agricoles réparties sur l’ensemble du territoire régional. Elle défend leurs intérêts socioéconomiques et promeut une agriculture durable et enracinée dans le milieu.

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