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Une main-d’œuvre étrangère à cultiver

Publié le 26 novembre 2021 - Écrit par l'UPA

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  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

En cette fin de saison des récoltes, j’aimerais remercier, au nom des producteurs agricoles du Québec, les travailleurs étrangers temporaires et saisonniers qui ont œuvré dans la province ces dernières années. Leur présence dans les fermes québécoises est essentielle pour assurer l’approvisionnement de plusieurs filières alimentaires. Ces hommes et femmes venus du Mexique, du Guatemala et d’autres pays saisissent l’occasion de pouvoir travailler dans les fermes du Québec. Ils le font malgré l’éloignement de leur famille et le dépaysement, pour subvenir aux besoins des leurs.

Plusieurs de ces travailleurs reviennent d’année en année dans les mêmes fermes. Ils deviennent pratiquement des membres de la famille. Ils ont vu grandir les enfants, ont assisté et participé à la croissance de l’entreprise, se sont familiarisés avec le milieu et le village près de la ferme où ils travaillent.

Les commerces à proximité de ces fermes ont ajusté leur offre pour servir cette clientèle de plus en plus nombreuse dans certaines régions. On retrouve maintenant dans ces villages des aliments d’origine mexicaine dans les épiceries ainsi que les sauces et épices qui accompagnent leurs plats.

Les employeurs agricoles du Québec ont bonne réputation. Nous partageons la même culture latine, ce qui aide sans doute. Il est toujours impressionnant d’entendre un producteur agricole québécois parler espagnol avec ses travailleurs. De même, certains de ces travailleurs en viennent à maîtriser le français.

Des consultations sont en cours sur les conditions de logement. La pandémie a été un éveil à cet égard. Pour augmenter le nombre de logements, il faudra investir. Les lois et règlements pour la construction de nouvelles unités sont nombreux et les coûts devront être transmissibles aux consommateurs, ce qui représente toujours un défi.

La mobilité de cette main-d’œuvre étrangère est maintenant facilitée par les dernières modalités mises en place. Nous ne sommes pas contre et nous le demandions, mais des balises devront être mises en place. Un employeur ne peut se permettre de perdre une partie de ses employés en pleine saison des récoltes, ou après avoir assumé tous les coûts pour permettre à ces employés de venir au Québec.

Le 28 octobre, nous tenions une conférence de presse en raison des retards accumulés pour l’obtention des études d’impact sur le marché du travail. Bonne nouvelle, la situation est en voie d’être régularisée. Nous avons bon espoir que la vaste majorité des travailleurs arriveront à temps en janvier et février ou avec très peu de retard. Nous n’avons pas le contrôle sur la vitesse à laquelle le Mexique délivre les permis de travail. Nous demeurons vigilants.

Il fallait bien sûr régler les enjeux à court terme, ce que les ministres Marie-Claude Bibeau et Carla Qualtrough ont fait. Mme Qualtrough, de qui relève ce dossier, a été très claire sur ses intentions de réaliser les engagements pris par son gouvernement lors de la dernière campagne électorale : réduire la lourdeur administrative, les délais et les coûts pour les employeurs. J’ai espoir que ce dossier se réglera dans la prochaine année.

Plusieurs employés étrangers souhaiteraient réellement immigrer au Québec avec leur famille. Il faut trouver une voie de passage à ces personnes, qui veulent venir au Québec après y avoir passé plusieurs saisons, voire plusieurs années. Leur niveau de français n’est peut-être pas suffisant pour passer les examens exigés, mais leur volonté de s’intégrer chez nous, en français, est manifeste et cela devrait compter. Nous avons besoin de ces gens dans nos régions et dans nos fermes. Le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, est sensibilisé à ce dossier. Il aurait certainement l’appui de ses collègues responsables du développement économique et régional.

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