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Les étapes d’une transition réussie

Il y a de nombreuses raisons d’envisager une transition vers l’agriculture biologique. Dans tous les cas, comme pour tout projet, il est essentiel de bien planifier celle-ci.

1. S’informer

S’informer sur la production et le marché

La transition vers le mode de production biologique comporte plusieurs facteurs à évaluer afin de confirmer si ceci répond vraiment à vos besoins et attentes.

  • Quels sont les avantages et les enjeux actuels de la régie biologique pour ma production?
  • Combien d’entreprises agricoles biologiques y a-t-il au Québec présentement?
  • Quelles sont les pratiques ?
  • Quels seraient les débouchés et canaux de commercialisation de mes produits une fois certifiés?

L’agriculture biologique est en plein essor, mais il n’en demeure pas moins que les volumes transigés pour certaines denrées restent relativement faibles. Il est important de se familiariser avec le ou les marchés visés et de se poser les bonnes questions (types de mise en marché, identifications des acheteurs et des besoins, prix, valorisation de la transformation à la ferme, etc.).

Le Québec a adopté une approche de Tables filières Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre pour la mise en marché de plusieurs produits alimentaires. Ces tables regroupent des partenaires privés et publics d’un même secteur afin de discuter des enjeux fondamentaux liés à ce secteur et à son développement. Au Québec, les filières agroalimentaires sont bien développées, ce qui est un avantage considérable pour les producteurs biologiques d’ici.

Consultez les ressources disponibles dans la section Le bio au Québec et les informations pertinentes pour votre production en particulier en sélectionnant celle-ci dans la rubrique Informations spécifiques par production.

S’informer sur les démarches et les coûts de certification 

Les exigences administratives et les grilles tarifaires pour la certification biologique peuvent varier selon les certificateurs et tiennent compte de différents éléments. Il est donc important de considérer le type de production, les superficies, les unités de production ainsi que les montants de ventes afin de trouver l’option la plus avantageuse selon les grilles de calcul des certificateurs.

Consultez la liste des organismes de certification accrédités Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre sur le site du CARTV.

Témoignage d’une transition en grandes cultures biologique

Sylvain Raynault, Ferme Bonneterre inc.
Présentation lors du webinaire « Réussir sa transition biologique » du 27 avril 2018

Témoignage d’une transition en production laitière biologique

Johanne Gouin, Ferme Val d’Irlande
Présentation lors du webinaire « Réussir sa transition biologique » du 27 avril 2018

Témoignage d’une transition en maraîchage biologique

La Ferme Samson & Fils a obtenu sa certification biologique en 1993. Auparavant, il s’agissait d’une ferme laitière.

« En 1986, j’ai eu des problèmes électriques qui rendaient la gestion du troupeau plus difficile, se souvient Réal Samson, et en 1989, je l’ai cédé avec le quota pour commencer la transition [vers le bio] ».

Pourquoi avoir préféré la culture biologique?

« D’abord grâce aux conseils de l’entourage. Je connaissais plusieurs personnes qui œuvraient dans le biologique, dont Denis La France et Jean Roussel, explique Réal. Mais aussi parce qu’en conventionnel, tout dépend des vendeurs. Je voulais avoir une plus grande indépendance [par rapport à mes fournisseurs d’intrants] ».

Source : Prémont, Charles (2018, 5 août), Une transition survenue plus tôt que prévu Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, La Terre de chez nous (Longueuil), p. 3.

2. Se créer un réseau 

Se créer un réseau de contacts avec des producteurs biologiques ou en transition ainsi que des conseillers et experts est la meilleure façon d’améliorer ses connaissances, tant pour les pratiques agricoles que pour la mise en marché. Les visites de fermes biologiques ou d’expositions agricoles, la participation à des conférences et la consultation des différentes ressources en ligne sont de bons moyens de développer ce réseau.  

  • Abonnez-vous au Réseau BIO Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. Cette plateforme de réseautage du CETAB+ permet aux producteurs biologiques ou en transition, ainsi qu’aux autres intervenants du secteur, de créer des liens, d’échanger des biens, des services et de l’information, notamment au niveau de la disponibilité des produits de base et des opportunités d’affaires.

Citations 

« Suite au Colloque bio, notre idée fut définitive. La rencontre et les affinités avec les autres producteurs nous ont réconfortés et mis en confiance. »

Johanne Gouin, Ferme Val d’Irlande
Présentation lors du webinaire « Réussir sa transition biologique » du 27 avril 2018

« La probabilité qu’une entreprise fasse la transition à l’agriculture biologique augmente de 11 % lorsqu’elle bénéficie de l’effet du réseau [le fait d’être entouré de producteurs biologiques de sa production ou d'avoir accès à un regroupement de commercialisation]. »

Luc Belzile Transition vers le bio : par qui et comment? Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, 2015
Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA)

3. Évaluer et planifier les besoins  

Formation et accompagnement

Changer pour un mode de régie biologique implique des modifications dans vos pratiques agricoles. Assurez-vous d’aller chercher les connaissances, les techniques et les outils dont vous aurez besoin, selon votre production. Pour de l’information générale, consultez la section formations.

Faire partie d’un club-conseil et choisir un conseiller avec de l’expérience en régie biologique sont des éléments clés pour réussir sa transition biologique. Plusieurs choix s’offrent à vous, et ce, pour toutes les régions du Québec et pour tous les types de production. Pour de l’information générale, consultez la section accompagnement technique.

Pour des informations complémentaires spécifiques à votre production, sélectionnez celle-ci dans la rubrique Informations spécifiques par production.

La faisabilité

Dans certains cas, la période de transition peut s’avérer difficile sur le plan économique, mais aussi technique. Bien souvent, il faut prévoir des investissements afin d’acquérir de la machinerie et de l’équipement nécessaire à la régie biologique. Il devient essentiel d’évaluer la rentabilité de vos productions en régie biologique ainsi que votre capacité à subvenir à vos besoins durant les premières années d’apprentissage d’un nouveau mode d’agriculture.

L’élaboration d’un plan d’affaires ou d’un budget prévisionnel est une excellente idée quand on veut se lancer dans une nouvelle entreprise et éviter les imprévus et les obstacles. Discutez-en avec vos associés, vos employés et vos conseillers agricoles et financiers.

Sur le plan technique, la production végétale biologique peut se faire de façon expérimentale sur de petites surfaces afin de se familiariser avec ce nouveau mode de production. Ceci vous permet d’évaluer les techniques de production et d’éviter les erreurs à grande échelle. En production animale, il est plus difficile de faire des essais sur une partie du troupeau. Il est donc préférable de faire une transition sur tout le troupeau, mais de façon progressive, car les animaux réagissent beaucoup mieux à une telle transition.

La planification de la transition 

Avec un conseiller et votre équipe d’entreprise, ciblez vos objectifs agroenvironnementaux, financiers, agronomiques et technologiques en sachant qu’une transition prend trois années à se réaliser. Encore une fois, il est essentiel de se poser les bonnes questions :

  • Quels produits voulez-vous commercialiser? Comment les produire en régie biologique?
  • Quel(s) type(s) de mise en marché pensez-vous utiliser?
  • Allez-vous faire une transition graduelle ou rapide?
  • Quels investissements seront nécessaires à cette transition?
  • De quels équipements et outils supplémentaires aurez-vous besoin?
  • Quels éléments des normes biologiques s’appliquent à vos productions?
  • Quels éléments de ces normes requièrent plus de temps, d’investissement et de planification?
  • Quel est votre plan de production? Ce plan doit contenir les étapes de conversion, les pratiques agricoles et de gestion (se référer à la section 4 « Plan de production biologique » de la norme 32.310 Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre).

Choisir un organisme de certification 

Un producteur doit contacter un organisme de certification afin de faire une demande de précertification au moins 12 mois avant la fin de sa période de transition (15 mois pour les productions acéricoles et pour les producteurs de végétaux cultivés en champs ou en serre en plein sol). Référez-vous à la liste d’organismes de certification accrédités pour le mode de production biologique au Québec Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre du CARTV. 

Il est important de choisir un organisme de certification selon vos besoins (marché visé, structure de l’organisme, diligence à fournir des réponses, expérience, etc.). Il est important de noter qu'à tout moment, une entreprise est libre de changer d'organisme de certification.

Voici des questions à poser avant de faire votre choix :

  • Aux organismes de certification :
    • Avez-vous certifié d’autres entreprises ayant mon type de production?
    • Avez-vous certifié d’autres entreprises dans ma région?
    • Quel est le coût associé aux services de certification?
    • Est-il possible de s’impliquer davantage au sein de votre organisation (devenir membre de comités, participer aux assemblées)?
  • À votre réseau de producteurs biologiques :
    • Êtes-vous satisfait du service reçu par votre organisme de certification?
    • Étiez-vous satisfait du sérieux de l’inspection et de l’approche de l’inspecteur?
    • Avez-vous reçu des documents afin de vous préparer aux inspections?
    • L’organisme offre-t-il un suivi rapide et de qualité?

Remplir les exigences de précertification

Après le dépôt de votre demande auprès d’un certificateur et la fourniture des documents demandés, l’organisme analysera votre dossier. Si votre demande est acceptée, un inspecteur visitera les installations afin de confirmer que les pratiques répondent aux normes biologiques. Une attestation de pré certification sera remise à l’entreprise respectant les normes.

Se faire certifier

À la suite de l’inspection et de l’obtention de l’attestation de pré certification, l’organisme de certification évaluera votre situation et prendra une décision par rapport à l’obtention de la certification. Un certificat de conformité sera émis à ce moment dans le cas d’une évaluation positive. Le certificat est valide pour un an. Une mise à jour annuelle des documents ainsi qu’une inspection de l’entreprise seront nécessaires afin de le renouveler.

Une fois certifié, vous pourrez fièrement apposer l’appellation biologique et le nom de votre certificateur ainsi que son logo (optionnel) sur vos produits, ce qui garantit aux consommateurs le respect des normes biologiques.